Aerosoft le triangle fertile

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Il n’est pas dans nos habitudes de mélanger les tests, d’autant plus lorsqu’il s’agit de développeurs usant de techniques et exploitant des sensibilités très différentes dans leurs créations. Mais à la vue de ces destinations, le choix s’est imposé comme une évidence : Heraklion X, Ben Gurion X (version 2) et Sharm El-Sheikh 2012 sont unis par les liens sacrés de la simulation, pour le meilleur du simmer.

L’appellation « Triangle Fertile » nous est apparu comme une évidence, il fallait réaliser du trois en un pour ce test !

Car la triangulaire offerte par ces trois scènes permet d’évoluer dans un espace laissé un peu à l’abandon par les développeurs de Flight Simulator, espace que l’on ne peut que qualifier de « Triangle Fertile » tellement les possibilités pour exploiter ces trois scènes, en même temps ou chacune à leur tour, semblent infinies. Nous allons découvrir pourquoi lors de la présentation de ces aéroports.

Achat et installation


Les trois scènes sont disponibles au téléchargement sur le site d’Aerosoft. Sharm El-Sheikh 2012 (compatible FSX/FS2004/P3D) est proposée pour 17.95 euros et a été développée conjointement par FSDG et 29Palms pour Aerosoft. Heraklion X (compatible FSX/P3D), proposée pour 19.95 euros a également été créée par FSDG pour Aerosoft. Ben Gurion X V2 (compatible FSX) a été développé par David Rosenfeld pour FSaddon qu’Aerosoft distribue au prix de 29.70 euros. Les utilisateurs de l’ancienne version se voient attribué un prix spécial de 6 euros sur ce dernier achat sous présentation de l’ancien numéro d’achat et de série. Dans l’ensemble, aucune mauvaise surprise lors de l’acquisition de ces scènes, après les avoir validé dans le panier et procédé à l’achat (plusieurs moyens disponibles : carte bleue, paypal…), les liens de téléchargement ainsi que les numéros de série associés apparaissent sur le compte en ligne Aerosoft (obligatoire, gratuit et facile de mise en œuvre) de l’acquéreur. Il suffira de lancer chaque exécutable et d’y associer le mail et le numéro de série correspondant à l’achat. Chaque scène se déclare automatiquement dans la bibliothèque de décor, ne reste plus qu’à lancer le simulateur pour prendre son envol vers les portes de l’Orient. A noter que certaines scènes se passent de l’activation en ligne et que des outils de configuration permettent de pousser les options de rendu ou de les brider si le pc a du mal à suivre. Une très bonne initiative.

Heraklion X : des racines et des ailes.


Les plus anciennes traces humaines trouvées en Crète révèlent que cette île a été occupée depuis au moins 130 000 ans. Des indices datant du Néolithique rapportent que les premiers groupes d’humains sédentaires y pratiquèrent l’agriculture et l’élevage il y a de cela 10 000 ans. L’île passa tour à tour sous la coupelle des empires qui se formèrent et se disloquèrent au fil des millénaires. Grecque classique, romaine, byzantine, arabe, vénitienne, ottomane, égyptienne pour au final redevenir grecque, Heraklion reflète ce cosmopolitisme au travers de nombreux monuments qui parsèment encore la capitale administrative crétoise. L’aéroport Nikos Kazantzakis – Heraklion International est situé tout au nord de la ville, longeant le bord de mer d’Est en Ouest. Simple étendue herbeuse en 1939, c’est aujourd’hui un Hub international doté de deux pistes en asphalte. Son emplacement, au cœur de la cité historique empêche tout agrandissement, tandis que les passagers débarquant de toute l’Europe ne cessent d’engorger les arrivées. Un nouvel aéroport est actuellement en construction plus au sud, livraison prévue en 2015, condamnant définitivement à moyen terme cette destination si prisée des touristes, ou, du moins, ce vénérable « port de l’air ».

La modélisation très soignée fait ressortir de nombreux détails.


C’est donc auprès d’un futur retraité qu’FSDG et Aerosoft nous proposent d’évoluer grâce à nos ailes virtuelles. La scène représente donc l’unique terminal public dans sa version définitive de 2005, faisant face à la piste principale 09/27 et ses 2700 mètres, l’autre piste 12/30 réservant ses 1500 mètres d’asphalte à la base aérienne attenante ou à l’aviation générale. Le bâtiment est parfaitement reproduit, affichant une façade très marquée années 1950, tout autant que la tour de contrôle, dans son prolongement. La modélisation est très soignée, faisant ressortir de nombreux détails comme les portes d’embarquement couvertes de ciment surélevé par des barres d’acier, tandis que le nom de l’aéroport est représenté en toute lettre et en 3D sur la façade. Plus loin, hangars de maintenance, zone de ravitaillement en carburant, poste des pompiers, tous les bâtiments ont été reproduit avec le même souci du détail. Dans le même ordre, de très nombreux objets ont profité d’un soin semblable. Projecteurs, barrières, véhicules fixes et mobiles, plots, panneaux de signalisation sont autant de petits apports qui viennent égayer l’œil tandis que l’on évolue sur une plate-forme riche et bien remplie. Arbres et pelouse sont en 3D, les drapeaux flottent au vent. Les textures sont superbes et très détaillées elles aussi, pistes et taxiways sont référencés comme dans la réalité, on peut par endroit apercevoir l’asphalte se fissurer tandis que certains fluides ont laissé des traces au sol. A proximité, les parkings sont remplis de voitures et de cars attendant les touristes ou réalisant une boucle pour rejoindre les points de ralliement. La base aérienne, attenante à l’aéroport, possède ses propres hangars et sa propre tour de contrôle. Un F-16 trône à l’entrée près du poste de garde, fixé sur une tige de métal pour l’éternité.

La scène ne s’arrête pas à l’aéroport pour autant. En bout de piste 09, on trouvera le quartier de Nouvelle Halicarnasse (Alikarnassos), indépendant d’Heraklion, avec son terrain de football, son circuit de Kart et ses remparts. Un peu plus à l’ouest, c’est le port à connotation vénitienne ainsi que son fort et les fortifications de mer qui s’ouvrent à la méditerranée. Les remparts de la vieille ville ne sont pas oubliés, l’entourage est tout à fait visible et crédible, la scène représentant également quelques bâtiments remarquable comme la loggia vénitienne (qui servi de mairie), l’ancienne douane ou les églises Aghios Titos et Saint Marc. Le stade exploité en 2004 pour le Jeux Olympiques d’Athènes répond également présent. Un peu plus au sud, le radar posté sur une colline reste attentif aux mouvements aériens. Par ailleurs, la texture photo réaliste sur laquelle repose la scène est assez fine du côté de l’aéroport, un peu moins concernant la ville mais à partir de 5000 pieds, l’ensemble est très crédible. Même de nuit, les textures font merveille et les lumières sur l’aéroport sont très bien traitées. Il est par ailleurs bon de constater que la transition entre les textures de base FSX et celles d’Heraklion X est parfaitement retranscrite et que rien ne jure vraiment et que les fonds marins sont également à l’honneur. La scène est très étendue d’Est en Ouest au final et est fournie avec toute la documentation nécessaire. En revanche, aucune carte n’est fournie et le manque s’en fait sentir.

Tout n’est pourtant pas si parfait concernant cette scène. Le trafic aérien est très limité malgré les diverses options testées, il est donc rare de voir les aires de stationnement occupées, en conséquence l’aéroport fait un peu « vide ». Mais le principal regret viendra de l’île en elle-même. Car, en dehors d’Heraklion X, la Crète reste mal représentée. Cette île qui abrite des trésors naturels, des villages typiques et de nombreux sites historiques (La Canée, les montagnes blanches, Cnossos, Phaistos, Spili, Sitia, Chersonissos, les plages du sud de l’île…) reste complètement en retrait face à la scène conçue par FSDG. Alors bien sur, c’est une scène concernant un aéroport, et c’est déjà bien d’avoir à proximité quelques sites locaux mais si l’effort avait pu être poussé à l’île entière, cette scène serait rentrée dans les annales d’FSX. Il y a du coup comme un manque, un paradoxe entre cette scène très riche et le reste, tout autour, si pauvre en élément de décors. On ne blâmera pas l’équipe en revanche concernant les textures saisonnières, l’hiver n’étant peut être pas une saison blanche en ces latitudes…


Où acheter et note du produit

Heraklion X product page

Prix – achat : 5/5
Installation – Documentation : 4/5
Fluidité : 5/5
Graphismes – Textures : 4/5
Sons/Ambiance : 4/5

Note finale 88%

Ben Gurion X – Version 2 : une perle dans le désert FSX ?

 

Simple piste ouverte pendant la première guerre mondiale exploitée principalement par l’aviation Turque naissante, celui qui fut au départ l’aéroport de Lod (la ville près de laquelle cette plate forme fut bâtie, à 15 km à l’Est de Tel-Aviv) jusqu’à la fin du mandat Britannique en 1948, l’aéroport n’a cessé d’évoluer au cours des années. D’abord sous l’influence de Tsahal, l’armée israélienne, puis vinrent les compagnies nationales et internationales qui avaient compris l’importance de l’emplacement de ce terrain, à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie du Sud-Est. L’aéroport prendra le nom de Ben Gourion (Gurion en anglais, d’où le nom de la scène), en hommage au premier ministre israélien disparu David Ben Gourion qui avait proclamé la création d’Israël en 1948. Ce sont aujourd’hui plus de 12 millions de voyageurs qui traversent cette destination, l’une des plus surveillée et sécurisée au monde du fait de la situation géopolitique du pays, et devenu le plus grand aéroport d’Israël, en terme de volume de passagers et de fret.

 

David Rosenberg avait sorti une première version de cet aéroport début 2011, juste avant que la plate forme réelle ne subisse des travaux d’aménagement. Cette version virtuelle devenant rapidement obsolète, c’est aujourd’hui une version 2 qui accueille nos ailes virtuelles. C’est donc un ensemble neuf et à jour que nous propose l’auteur. Les quatre terminaux sont présents, même si le dernier n’a jamais été inauguré officiellement. L’antique terminal 1, desservant désormais les vols nationaux, se situe en bout de piste tandis que le terminal 3, plus grand et moderne accueille tous les vols internationaux. Le terminal 2 est réservé aux vols à bas coûts. Tous ces bâtiments ont été reproduits dans les moindres détails, l’architecture de chacun ayant été scrupuleusement respecté. Ainsi le terminal 1 arbore-t-il une apparence très orientée années 1960, tandis que le terminal 3 et sa coupole géante caractéristique se veut à l’avant-garde des années 2000. L’auteur a reproduit également les parkings et immeubles de bureaux entourant la zone aéroportuaire, les nombreux hangars qui parsèment le terrain (LLBG Ben Gourion est devenu le hub de plusieurs compagnies locales), ainsi que la zone réservée au fret ou celles concernant la douane et la sécurité civile. La scène s’habille de très nombreux objets, panneaux de signalisation conformes à la réalité, projecteurs, barrières, véhicules mobiles et statiques, éclairage 3D, passerelles amovibles… De très nombreux palmiers entourent le terrain tandis que les cars et véhicules de locations attendent à l’endroit réservé. Les textures qui habillent les bâtiments sont d’excellente facture, l’ensemble est réaliste entre le béton à l’aspect froid et les vitres reflétant l’extérieur tout en dévoilant un peu l’intérieur des terminaux, l’effet est très réussi.

Entre le béton à l’aspect froid et les vitres reflétant l’extérieur, l’ensemble est très réaliste.

Au sol, tous les marquages respectent la réalité, jusqu’aux traces d’usures laissées par les pneus, les parties du tarmac craquelées ou les traces de fluides, le résultat est spectaculaire, les textures internes à l’aéroport étant très fines. L’ambiance de nuit est également très soignée, les projecteurs repoussant les ténèbres de leur halo blanc, tandis que les lumières au sol s’animent et guident les voyageurs du soir vers les portes. D’ailleurs, les passerelles les plus récentes se voient attribuer un système d’affichage prévenant le pilote de sa position par rapport à la porte, très efficace. Les pistes sont parfaitement équipées pour faciliter l’approche (LOC, ILS, DME, LDA…) et de nombreux véhicules circulent sur les taxiways. De nombreuses barrières (simple grillage, barrière anti bruit…) entourent le terrain dont toutes les antennes ont été reproduites. Les bâtiments s’éclairent également de nuit, les textures ajoutant un aspect réfléchissant réussi. L’auteur a reproduit l’environnement immédiat en une texture photo réaliste, moins fine que celles utilisées dans l’aéroport, mais d’assez bonne qualité pour que nos yeux n’en pâtissent pas, la transition avec les textures par défaut d’FSX est satisfaisante.


Et c’est peut être concernant l’extérieur de l’aéroport que l’on pourrait exprimer quelques reproches. D’abord parce que la zone externe couverte par la texture n’a rien de transcendant. Evidemment, la texture est belle de jour comme de nuit et l’autogen est particulièrement bien placé. Mais cela s’arrête là. Si on peut découvrir la ville de Lod, très vite on se rend compte que ce qui nous entoure est très générique, il n’y a pas vraiment de point remarquable, de bâtiment historique. Ici ou là, des hangars, une usine, des champs et des maisons. Certes, l’ensemble est fidèle à la réalité, mais ça n’empêche pas la zone de sembler désespérément vide comparativement à la foule de détails que présente l’aéroport Ben Gourion en lui-même. Et puis, pourquoi arrêter la texture à quelques encablures de Tel-Aviv ? Cette petite Miami du Proche-Orient dévoile ses gratte-ciels durant l’approche de l’Ouest, ils sont d’ailleurs visibles depuis les pistes de l’aéroport. Pourquoi ne pas avoir modélisé cette ville, ne serait-ce que le centre et les plages bien connues de la jeunesse israélienne ?

Les buildings sont donc présents sur une texture par défaut d’FSX, pas d’autogen spécifique, pas de transformation de la colorimétrie de l’eau et des fonds marins, on reste complètement sur notre faim, frustrés de ne pouvoir repartir de Ben Gourion au cours d’un vol VFR afin d’aller admirer la méditerranée de ce côté-ci, ou de slalomer entre les bâtiments dans un hélicoptère de tourisme. Ca n’a pas l’air d’être très grave, me dire-vous, l’important restant l’aéroport. Et je suis d’accord. Toutefois, une fois que l’on a fait le tour du propriétaire, ne reste autour que le vide de la région et la différence se fait cruellement ressentir. Une fois posé et garé à la porte, nous n’aurons pas le plaisir d’une seconde découverte, comme il est possible avec d’autres addons. C’est très regrettable, surtout au vu de la qualité graphique qu’affiche l’aéroport, et le prix de cette extension comparé à d’autres produits plus expansifs tout en étant moins chers. Dernière chose, pour un aéroport normalement ultra sécurisé, force est de constater qu’en dehors des services de pompiers, aucune présence policière ou militaire n’apparait dans la scène. Dommage, cela aurait accru l’immersion et l’ambiance particulière du lieu.

Où acheter et note du produit

Ben Gurion X – Version 2.0 product page

Prix – achat : 4/5
Installation – Documentation : 4/5
Fluidité : 4/5
Graphismes – Textures : 5/5
Sons/Ambiance : 3/5

Note finale 80%

Sharm El-Sheikh 2012 : ciel bleu, sable blanc et mer rouge !


Ancien petit port de pêche au départ, territoire occupé par l’armée israélienne pendant vingt années suite à la guerre des six jours, la « baie du Cheikh » est devenue depuis 1985 un lieu de villégiature et une station balnéaire reconnue dans le monde entier. Si de nombreux français associent toujours cette destination au destin tragique du vol Flash Airlines 604 qui fit 148 victimes en 2004, fort est de constater que cette ville assise en face de la mer rouge reste un des meilleurs spots de plongée sous marine au monde, de part la clarté de l’eau, les couleurs des fonds marins et des nombreuses espèces animales qui y séjournent. Et ceci, sans compter les nombreux hôtels luxueux bordés de plage au sable blanc qui accueillent près de 8 millions de touristes par an. L’aéroport, créé en 1968 pour les besoins de l’armée israélienne (avant la restitution du territoire négociée au cours des accords de Camp David) devient civil et opérationnel dès 1978. Le terminal 2 (le premier en fait) historique a subit une mise à niveau en 2004 lui permettant d’accueillir plus de 2 millions de passagers par an. Le terminal 1 (le plus récent), achevé en 2007, permet d’augmenter cette capacité jusqu’à 8 millions de passagers par an. Le succès grandissant de cette station balnéaire impose qu’un troisième terminal soit construit. Il devrait être livré en fin d’année 2012. Sharm El Sheikh est le second aéroport égyptien après celui du Caire.


FSDG s’est associé à 29Palms pour réaliser cette scène aux parfums d’oasis. L’approche par la route nous fait longer un mur de briques design entourant le terrain avant de pénétrer par l’une des portes de pierre, menant à l’un des deux terminaux principaux de l’aéroport. En dehors du terminal en construction, tous les bâtiments sont présents et reproduits fidèlement. Le terminal deux, malgré de récents travaux de rénovation, fait figure d’antiquité avec son profil rectangulaire surmonté d’une petite arche, face au terminal un et à son architecture atypique mêlant modernité et tradition orientale, un toit creusé de cheminées singulières (des puits de lumière en fait) sur un bâti de pierre et de verre très arrondi à la base. Les bâtiments sont très détaillés, montrant les systèmes de ventilation indispensables contre les 40°c de température moyenne de la zone, dévoilant ici des échelles d’accès aux infrastructures ou sur les toits aux reliefs mouvementés. La partie nord-est de l’aéroport est réservée au stationnement des véhicules utilitaires (bagages, passerelles voyageurs amovibles…), à la zone « cargo » (le fret) ainsi qu’à l’aviation générale.

les lumières balisant pistes et taxiways se parent d’un bleu féérique.

En bout de piste 22, un hangar de maintenance est occupé par un appareil qui laisse deviner un âge avancé tandis que des carcasses d’anciens appareils rouillent à l’ombre de cet abri. Devant les terminaux s’étendent les parkings pour les visiteurs, les voitures de location ainsi que les cars qui attendent l’arrivée des touristes. L’aéroport est ainsi ponctué de plus petits bâtiments (sécurité civile, administration, hangars…), de très nombreux palmiers, les réverbères et autres projecteurs de forte puissance sont parfaitement en place tandis que la tour de contrôle moderne tient à l’œil les départs et arrivées. Au sol, les diverses sources de lumière sont parfaitement modélisées, tout comme les différents panneaux indicateurs ou publicitaires, les antennes, les abris de tôle, même les couleurs des bords de trottoirs ont été représentés, rien ne manque. Les textures sont parfaitement travaillées et appliquées à l’ensemble, celles au sol affichant traces et fissures par endroit sur les pistes comme pour les taxiways, celles des bâtiments reproduisant pierre ou verre avec un rendu très crédible. La signalisation au sol est parfaitement lisible. Les terminaux ne sont pas pourvus de passerelles d’accès, l’hiver restant une option pour ces latitudes. De nombreux véhicules aéroportuaires ou civils « font la navette » entre les différentes infrastructures, amenant un peu de vie à l’ensemble en sus du trafic aérien.


L’aéroport de Sharm El Sheikh est plaisant le jour et c’est encore plus le cas de nuit ! Les projecteurs éclaboussent les portes et aires de stationnement, les textures vitrées s’illuminent de façon crédible, les petits lampadaires éclairent les accès piétons et véhicules mais c’est au sol que la magie opère le plus, les lumières balisant pistes et taxiways se parant d’un bleu féérique et très réaliste. L’effet est très saisissant et il faut prendre garde en vol à ne pas se laisser absorber par cette débauche de couleur. De même, les levés et couchés de soleil apportent une dose supplémentaire de magie, ombres, lumières et couleurs communiant joyeusement pour mettre le décor en spectacle, c’est d’ailleurs une des raisons qui font que la destination, coincée entre mer rouge et montagnes du Sinaï, est très prisée des pilotes évoluant sur cette plate forme.

FSDG et 29Palms ne se sont pas contentés de reproduire l’aéroport seul. Du Nord au Sud de la scène (comprenez intégrant les villes de Sharm El Sheikh et de Nabq), longeant les bords de mers, d’innombrables hôtels rivalisent de piscines aux formes arrondies et au bleu d’azur, de palmiers et de chambres mêlant la technologie aux charmes de l’architecture orientale dans des formes entrelacées au milieu desquels parcs, jardins et marchés cohabitent pour satisfaire le vacancier. Parfois, une mosquée émerge entre les grues des chantiers de construction toujours en activité depuis vingt ans que l’agglomération accueille le tourisme de masse. Ici encore, les textures au sol jouent un rôle très important, habillant les plages ici de nombreux transats, dévoilant là un golf, et ceci sans compter le travail effectué sur la mer et les fonds marins, rigoureusement reproduits afin de privilégier la transparence et la beauté des lieux, avec de temps en temps l’aperçu d’une des nombreuses bases nautiques à disposition des plongeurs amateurs. De l’autre côté de l’aéroport, c’est le désert du Sinaï qui s’ouvre avec les montagnes du même nom, le mont le plus proche étant lui aussi reproduit en version photo réaliste. Cette scène à faible coût a tout d’une grande.

 

Où acheter et note du produit

Sharm El-Sheikh 2012 product page

Prix – achat : 5/5
Installation – Documentation : 4/5
Fluidité : 5/5
Graphismes – Textures : 5/5
Sons/Ambiance : 4/5

Note finale 92%


« Alors, c’est ça le ‘triangle fertile’… Juste une sorte de mega review de trois aéroports distribués par Aerosoft. Où se trouve le lien qui unit les trois ? » Serait en droit de s’interroger le lecteur. Avant de partir dans des esclandres ou des constatations rapides, laissez-moi vous expliquer que le lien… c’est vous !

En effet, remarquez tout d’abord la proximité des ces trois lieux. Imaginez maintenant les diverses possibilités de voyager au départ et vers ces trois destinations. Vous l’aurez compris, ce trio là nous offre la possibilité de faire l’apanage des « commuters », à savoir des vols « régionaux », à l’aide d’un appareil type Embraer ou CRJ (où même un airbus A320 – ou de même famille) avec lequel il est tout à fait possible d’emmener le matin des passagers en provenance d’Héraklion vers Tel-Aviv, puis d’emmener les vacanciers israéliens à Sharm El Sheikh en après midi, avant de transporter quelques touristes vers la Crète en soirée. Des journées longues pour le pilote et pour le personnel de bord, et tout aussi longue pour le simmer qui peut réinterpréter à tout moment ce schéma pour l’adapter à ses besoins.

Plus fort encore, n’oubliez pas la localisation de Ben Gurion, capable dans la réalité de desservir la Russie ou les Etats-Unis, tout comme l’Europe, les pays méditerranéens, l’Afrique ou l’Asie jusque l’Océanie. Oui, ça multiplie les destinations jusqu’à plusieurs centaines (milliers ?) de possibilités de vols, tous différents !

On peut également imaginer que vous puissiez un jour acquérir non seulement ces trois scènes, mais également Mega Airport Athens X (Fly Tampa pour Aerosoft), les Baléares, Corfu, Malte, Djerba, toutes les plate formes européennes (Paris, Nice, Toulouse, Amsterdam, Barcelone, Madrid, Munich, Berlin, Londres, Venise, Bari, Yekaterinburg, Helsinki, Zurich, Budapest…).
D’un coup, l’unique limite reste votre imagination (et votre pouvoir d’achat, évidemment) et ce triangle fertile prend alors tout son sens. Et rien que pour ça, ces trois scènes méritent que l’on s’y intéresse de très près !
Evaluation du triangle fertile : 100% fun et sim !