Orly X

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L’éditeur et le produit

Aerosoft, l’éditeur d’addon Allemand bien connu de la communauté des simmers, nous transporte une fois de plus dans le réalisme de flight simulator en nous présentant une nouvelle scène, un aéroport chargé d’histoire , l’aéroport de Paris-Orly. Après le Mega Airport Paris Charles de Gaulles, l’éditeur poursuit ses scènes françaises pour notre plus grand plaisir.

La scène existe aussi bien pour FSX que pour FS2004, elle est disponible en version téléchargeable au prix de 24,95€ et en version boîte au prix de 25,99€. Il est précisé qu’elle n’est pas compatible DirectX 10 pour la version FSX et j’ajoute que les screenshots visibles sur la page du produit ont été prises avec un addon de trafic AI (nous verrons pourquoi ci-après). L’installation est une autoexécution, un classique, qui ne pose aucun problème particulier. Il vous sera demandé la clé de série et l’email d’achat lors de cette installation.

Présentation générale de l’aéroport

L’aéroport de Paris-Orly est situé à quatorze kilomètres au sud de Paris. Il est construit sur le plateau de Longboyau. Sa superficie est de 1 528 ha. Il est réparti sur sept communes appartenant à deux départements : l’Essone et le Val de Marne. L’aéroport de Paris-Orly est un aéroport francilien situé à quatorze kilomètres au sud de Paris. L’aéroport de Paris-Orly est la deuxième plate-forme aéroportuaire de France après l’aéroport de Charles de Gaulle, et le onzième aéroport européen. Il est divisé en deux aérogares principales : l’aérogare Sud et l’aérogare Ouest et dispose de trois pistes. L’aéroport compte aussi une zone de fret et une zone d’entretien. Il est géré par la société Aéroport de Paris (ADP). Son implantation au milieu d’une urbanisation extrêmement forte et les nuisances qu’il génère ne permettent pas son développement.

 

Histoire

Le 1er janvier 1918, le ministère des Armées réquisitionne onze hectares sur le plateau de Longboyau, et un hangar s’y installe. C’est le début du camp d’aviation. Le 31 mars 1918, pendant la Première Guerre mondiale, les Américains établissent leur base aérienne sur le plateau d’Orly. Il devient un terrain militaire, où les Français, Belges et Américains se côtoient jusqu’en 1919. Après la Première Guerre mondiale, le terrain a une vocation essentiellement militaire pour la marine. Deux immenses hangars sont construits pour accueillir des dirigeables, versés à titre d’indemnités de guerre par l’Allemagne à la France. Déjà, un aéroport civil est installé au nord du site, accueillant des avions de passagers civils. Plusieurs écoles de pilotage sont installées à Orly. Le terrain accueille en outre la plupart des rencontres aéronautiques de l’époque.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le terrain est d’abord attaqué par la Luftwaffe, puis devient ensuite une base militaire allemande. Il est systématiquement bombardé par l’aviation alliée, et le 23 août 1944, l’US Air Force s’installe à Orly. C’est à ce moment que l’ancienne tour de contrôle est construite, encore visible aujourd’hui, ainsi que les pistes nord-sud (02/20) dont l’une est désormais abandonnée, mais toujours présente. En 1945, la société Aéroports de Paris est créée, chargée d’exploiter les aéroports autour de Paris. Le 7 novembre 1946, les Américains rendent la gestion de l’aéroport à la France. Une aérogare provisoire, dite aérogare nord, est construite, de même que la piste 3 longue de 2 100 mètres. L’aéroport du Bourget reste encore, pour peu de temps, l’aéroport principal de Paris. Le salon de l’aéronautique se tient à Orly. En 1947, la marine revient à Orly. En 1950 a lieu le dernier meeting aérien sur le site. Mais dès cette époque, le besoin d’un nouvel aéroport civil proche de Paris va donner un essor, et la prédominance définitive à l’activité civile. Air France quitte l’aéroport du Bourget pour Orly le 28 novembre 1952. L’ère de la marine prend définitivement fin le 1er mars 1954. Orly devient alors un aéroport entièrement civil. L’armée française et l’armée américaine continuent cependant à utiliser parfois l’aéroport d’Orly.


Par exemple, c’est d’Orly que sont parties les dernières troupes françaises pour l’Indochine, le 3 mai 1954. L’aérogare Sud a été officiellement inauguré le 24 février 1961 par le Général de Gaulle. Son architecture est innovante. Pour pouvoir agrandir l’aéroport, de nombreux terrains ont été réquisitionnés, et continueront à l’être dans les années suivantes. En 1963, plus de trois millions de visiteurs non passagers sont venus, faisant de cette aérogare le monument le plus visité de France, devant la tour Eiffel. Le nombre des touristes atteint même 4 millions en 1965. L’aéroport s’équipe progressivement des installations adéquates. En 1953, le premier radar est mis en place. Le 3 juin 1962 un Boeing 707 affrété par Air France et à destination d’Atlanta s’écrasa durant le décollage. Il y avait 132 personnes à bord ; 130 furent tuées. La croissance du trafic est telle que l’aérogare Sud accueille 6 millions de passagers en 1965, et 9 millions en 1969, soit moitié plus que sa capacité théorique. En 1966 est inaugurée une nouvelle tour de contrôle à Orly, toujours en service actuellement. Dans le même temps, une nouvelle piste, dite ‘piste 4’ est construite. De plus, le transfert à Rungis du marché international favorise la croissance de l’activité de fret. Mais déjà, la forte urbanisation de la banlieue parisienne rend difficile la cohabitation entre les riverains et l’aéroport. Le couvre-feu nocturne de 23h30 à 6h du matin entre en vigueur en avril 1968, par décision ministérielle. Pour faire face à un trafic passager toujours en hausse, la construction de l’aérogare Ouest, conçue elle aussi par Henri Vicariot, est lancée en 1967. Elle entre en service le 26 février 1971, après 40 mois de travaux. Elle est organisée selon un schéma nouveau pour l’époque : les départs au premier étage, et les arrivées au rez-de-chaussée. L’aérogare d’Orly Sud sera réorganisé plus tard selon un schéma similaire. L’aérogare Ouest connaîtra de nombreux agrandissements par la suite. Mais l’aéroport d’Orly manque alors d’espace pour s’agrandir, la zone étant déjà fortement urbanisée, et les terrains disponibles limités. Pour faire face à sa saturation annoncée, l’aéroport de Roissy entre en service en 1974.

En 1991 est créée la liaison Orlyval permettant de relier l’aéroport à la gare d’Antony. Elle utilise le système de transport automatique VAL qui fut mis au point pour le métro de Lille. A partir du milieu des années 1990, l’aéroport d’Orly change de vocation. Il devient un aéroport, essentiellement de passagers, avec des destinations nationales, européennes, mais aussi à destination du Maghreb, du Moyen-Orient, et des DOM-TOM français. Les vols long-courriers et transatlantiques partent progressivement à l’aéroport de Roissy, de même qu’une grande partie de l’activité de fret. Cette vocation est renforcée avec la création du hub d’Air France qui crée des navettes régulières à destination de Toulouse, Nice, Bordeaux et Marseille. Les navettes fréquentes et les compagnies low-cost démocratisent peu à peu le transport aérien, et le rendent plus facile.

Caractéristiques de l’aéroport

Passons à la loupe notre aéroport de Paris Orly. Il est à une altitude de 291ft, le carburant disponible est uniquement le JET A1. Le revêtement de l’aire de trafic et des taxiways est du béton. La largeur des taxiways est de 23m sauf W32 qui est de 18m. Il existe des barres d’arrêts commandables ainsi que des barres d’arrêt permanentes. L’aéroport peut accueillir en déroutement l’airbus A380. Il est composé de trois pistes : RWY 02-20 d’une longueur de 2400m pour 60m de largeur, RWY 06-24 d’une longueur de 3650m pour une largeur de 45m et enfin RWY 08-26 d’une longueur de 3320m pour 45 m de largeur. La capacité d’atterrissage en condition de faible visibilité peut aller jusqu’à la catégorie 3 (selon des règles en matière d’équipement et de moyens de secours disponibles) selon la piste en service (exemple : RWY 06 CAT III, RWY 24 CAT I). Il existe 5 fréquences d’approche, 6 fréquences de contrôle locale (prévol, sol, tour) et deux fréquences d’information ATIS. Il y a 14 moyens de radio-navigation sur la plateforme (VOR-DME, ILS, ADF) servant essentiellement aux approches ILS La masse maximale autorisée des avions au sol (roulage, décollage,atterrissage) est limitée à 391t

 

La documentation

Revenons maintenant à notre scène. Un manuel est livré avec l’addon, il est en trois langues, dont le français en 11 pages. Dans une première partie, il est question de la procédure d’installation de l’addon, et de sa désinstallation, puis nous avons une description de l’aéroport avec sa situation géographique, ses caractéristiques aéroportuaires (pistes, aides à la navigation, fréquences, statistiques). Enfin, il nous est spécifié quelques particularités propre à la scène modélisée par aerosoft (trafic AI, pistes utilisés, Direct X 10, ..) . A consulter.

 

Un petit module LFPOTrafic


Ce petit utilitaire vous permet d’afficher en autre le trafic AI de l’orlyval ainsi que quelques autres d’animations.

La scène en détail

Après avoir effectué tous les réglages correspondant à vos préférences et à la capacité de votre machine, il ne reste plus qu’à choisir le point de stationnement parmi les 85 disponibles, vous avez le choix !

Le temps de chargement de la scène est rapide, vous voilà fin prêt à découvrir ce mythique aéroport. Le premier contact avec la scène est plutôt saisissant. En effet, les textures des deux aérogares sont très précises et d’une qualité irréprochable. Les textures sont néanmoins plus ou moins finement travaillées lorsqu’il s’agit de bâtiments secondaires tels que des hangars, d’hôtels ou de zones administratives d’une manière générale,les bâtiments d’arrière plans. Ceci, je pense pour alléger les ressources systèmes. Ainsi nous pouvons remarquer qu’une attention particulière a été apportée sur les bâtiments principaux en zone réservée. Celles dans laquelle vous serez avec votre avion. C’est logique !


Mais, la plateforme étant en perpétuelle évolution, il y a quelques petites erreurs, notamment en zone d’entretien Air France industries où un hangar a été détruit et plusieurs autres bâtiments érigés depuis deux ans. Il ne s’agit bien sûr pas d’une zone très importante du point de vue de la simulation, mais pour les puristes, il fallait le noter. Disons que globalement, le positionnement et la représentation des bâtiments de l’aéroport ne souffrent pas d’énormes incohérences, c’est du très bon travail.

 

La zone Air France Industries. Le hangar de gauche (HN1) n’existe plus aujourd’hui

Par contre, je suis déçu des zones photoréalistes, sur la zone centrale de la zone publique. A mon goût il aurait fallu continuer la modélisation 3d même un peu simplifié pour avoir un ensemble cohérent. Cela me laisse un petit goût d’inachevé pour un produit de cette qualité.


Autre point faible de l’addon, la trafic ai par défaut. Comme je l’évoque au début de ce test, les screenshots visibles sur les pages de l’éditeur, montrent un trafic aérien conséquent. Ce n’est malheureusement pas le cas si vous ne possédez pas un addon générant un trafic. En effet, par défaut, même en mettant plus de 70% de trafic aérien dans les paramètres de FSX, très peu d’avions circule. C’est dommage, car le propre d’un aéroport comme celui d’Orly, c’est son trafic même si en après midi de semaine, sur Orly Sud, il peut n’y avoir que deux avions sur les points de stationnement !

Aux antipodes du trafic aérien AI , le trafic routier est impressionnant en matière de véhicules aéroportuaires dirigés par AI. Une grande finesse de la modélisation des véhicules a été apportée, que ce soient les bus , les véhicules catering, les tracma, les containers avions. Ceci donne beaucoup de réalisme à la scène. Petit plus à noter pour l’AI, les véhicules traversant les voies de circulation avion VCA via les cheminements, s’arrêtent lorsqu’un avion passe !! Il y a une bonne cohérence du moteur d’intelligence artificielle sans pour autant ralentir le framerate. Bon point pour les développeurs !!

 

Véhicule freeware permettant de circuler sur l’aéroport comme si vous y étiez. Ici sur le taxiway W2 venant de traverser une voie de cheminement véhicule devant le terminal sud. Noter le tracma qui s’est arrêter pour nous laisser passer.

Globalement les éclairages sont de bonnes factures, je regrette seulement la modélisation des lampes rouges présentes sur les points hauts comme la tour, les toits des bâtiments hauts ou bien en haut des mâts d’éclairages. Ce sont des points rouges assez grossiers.

 

L’aéroport d’Orly avec l’éclairage de nuit au décollage de la piste 06. On peut voir la zone photoréaliste de la zone publique.

Revenons sur les texture et plus particulièrement sur le marquage au sol. Je trouve la modélisation très bien travaillée et particulièrement fidèle à la réalité, c’est un plaisir d’effectuer les roulage dans un milieu cohérent et vivant.


Ainsi , j’ai pu constater que les voies de cheminement véhicules sont représentées, ainsi que les lignes de sécurité, les zones d’évolution contrôlés (ZEC),(zone délimitée par une ligne rouge bordée par deux lignes blanches) la zone d’évolution passerelle (ZEP) (laquelle est représentée par une zone hachurée de lignes rouges), mais aussi les points d’accès pour les camions des essenciers ( carré rouge avec deux diagonales rouges), les voies de cheminements piétons, les zones de stationnement véhicules. La précision est telle que la signalisation routière au sol y est représentée, mais aussi des panneaux de limitation de hauteur sous les aérogares. C’est impressionnant ! Des traces de salissures sont également visibles,ainsi que les zones où la matière du sol est différente. N’oublions pas les objets statiques tels que les containers de recyclages, les pare souffles, les mâts d’éclairage, c’est du travail d’orfèvre.

 

Le framerate avec des avions payware

Prenons l’exemple, d’un Boeing 767 de CaptainSim, aéronef assez complexe et tout de même gourmand en ressource. J’ai été surpris sur ma config de constater une bonne fluidité d’image. Je pense que ceci est du en partie au faible trafic aérien qui fait baisser le traitement des ressources en mémoire. On peut ainsi profiter de l’aéroport avec des avions complexes, néanmoins je vous recommande d’avoir une puissante machine, si vous souhaitez « exploiter » une machine comme le jetstream de PMDG !!!

 

Les véhicules des opérations d’escales par défaut de FSX s’adaptent parfaitement aux aéronefs payware, ici le B767 de captainsim en stationnement sur les aires Bravo.

Conclusion

Voici une belle suite des scènes aerosoft dans la lignée de la qualité de leur produit. Néanmoins, il manque par défaut un trafic aérien un plus développé, et à mon goût, il aurait fallu apporter une modélisation 3D sur la partie zone publique se trouvant entre les deux terminaux pour une cohérence d’ensemble. Il est à noter que le module AES V2.08 d’assistance en escale du même éditeur prend maintenant en compte ORLY X, il vous en coutera 3 crédits.

Note globale : 17/20

Rédaction : Pierre Charles BORNET
Mise en page : Pierre Charles BORNET & Valentin SVETCHINE