Test du Just Flight Piper PA-28 turbo Arrow III/IV

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Test du Just-Flight Piper PA-28 turbo Arrow III et IV

Test du Just-Flight Piper PA-28 turbo Arrow III/IV

Après un lancement sur FSX et Prepar3D puis un passage par x-plane (et même Flight Sim World!), c’est sur Aerofly FS que Just-Flight décline désormais sa série d’avions légers. Complets et très bien modélisés, ils sont devenus le choix numéro un de bien des simmeurs pour le vol VFR. Il s’agira entre autres choses d’observer si la version Aerofly FS bénéficie du même souci du détail.

Le package présente ici deux modèles du fameux Piper PA-28, le monomoteur quadriplace phare de la firme américaine. Issus du Piper Cherokee de 1960, le Piper PA28R-201T turbo Arrow III et PA28RT-201T turbo Arrow IV sont deux variantes du premier, à train rentrant. Ils ont effectué leur premier vol respectivement en 1976 et en 1978. Motorisés par un Continental TSIO turbo-chargé de 200 chevaux, ce sont de vrais avions de voyage, qui croisent à près 170 kt. Un élément les distingue : l’empennage « en T » de l’Arrow IV. Pourquoi un tel empennage ? Tout est affaire de compromis : si la distance au décollage et à l’atterrissage est plus importante, l’avion est plus manœuvrant à grande vitesse et en turbulence.

Installation

Un zip de 300 Mb est à télécharger sur le site de l’éditeur après achat. L’avion est par défaut installé dans un dossier Aerofly FS2 situé sur le disque principal de l’ordinateur. Ce dossier est utilisé par Aerofly FS2 pour stocker les add-on. Rien ne vous empêche ensuite de déplacer les fichiers vers l’emplacement d’Aerofly FS2. Attention à bien mettre le simulateur à jour, sans quoi il risquerait de crasher au chargement de l’avion.

Documentation

Elle est complète et fournie. le manuel de vol, qui décrit les caractéristiques de l’avion et l’ensemble des procédures normales et d’urgence est disponible dans un premier PDF de 64 pages. Il contient l’essentiel pour prendre en main l’avion avec le plus de réalisme possible. L’onglet performances du manuel de vol est disponible dans un autre PDF intitulé « operating data manual ». Les deux sont en anglais. Si les développeurs attachent toujours un intérêt particulier à la documentation, elle peut s’avérer difficile à prendre en main parfois. Ici, c’est complet et lisible à la fois !

Modèle de vol
Il est toujours difficile de juger le modèle de vol d’un avion virtuel lorsqu’on ne possède pas d’expérience sur le modèle réel. Néanmoins, en le poussant dans ses retranchements, on peut se rendre compte de sa vraisemblance. Nous voilà donc partis pour un décrochage : à l’horizontale, gaz réduits, on amène l’avion tranquillement à altitude constante. 60, 50, 45 kt… l’avertisseur de décrochage hurle mais l’abattée ne vient pas… à 40kt, à bouts de souffle, on sent bien que l’avion s’enfonce et qu’il faudra rendre la main, mais toujours pas d’abattée.

A 45 kt, l’avion ne décroche toujours pas…

Après avoir consulté plusieurs vidéos sur le net du modèle réel, il est vrai que le décrochage n’est pas violent mais l’absence d’abattée est physiquement impossible. D’autant que la vitesse de décrochage (en lisse, sans volets) annoncée par le manuel de vol est de 60 kt. Passons donc à la vrille, même si sans abattée, ça risque d’être compliqué ! Là aussi, impossible de mettre l’avion en vrille suivant une procédure normale. Ces deux éléments peuvent ne pas sembler essentiels mais ils sont les témoins infaillibles de la précision du modèle de vol! Néanmoins, en opérations normales, les vitesses sont conformes à celles du manuel de vol. Globalement, le modèle de vol se tient et est tout à fait vrai-semblable.

Modèle extérieur
 On approche la perfection. Certains éditeurs sont particulièrement connus pour leur qualité de modélisation et leur sens des proportions (Carenado, A2A…). Ce n’était pas spécialement le cas de just-flight par le passé, notamment sur l’ancienne série « flying club » qui proposait entre autres un Piper PA28 warrior. Mais la récente série d’avions légers a marqué une nouvelle ère de l’éditeur : l’équipe, mise à la page, propose désormais des réalisations 3D très poussées. Pour ceux qui ont l’habitude de croiser ces machines sur les tarmacs, c’est un Piper plus vrai que nature qui se dessine à l’écran.

 

10 livrées sont disponibles (5 pour l’arrow III, 5 pour l’arrow IV). On a le choix entre moderne et ancien. En ce qui concerne les textures, rien à dire, même lorsqu’on se rapproche, la 4K fait son effet. Si le rendu PBR sous X-Plane manque, les réflexions du soleil sur la carlingue sont convaincantes.

à ne pas reproduire chez vous! Cette cascade, réalisée par un professionnel, permet de montrer les détails remarquables du train d’atterrissage à la lumière du jour.

Cockpit virtuel

Une livrée est proposée pour chaque modèle. L’arrow IV, entre cuirs bruns et moquette écarlate du meilleur goût plonge le pilote dans une ambiance 70s plutôt feutrée. On sentirait presque l’odeur du mégot encore fumant dans le cendrier (Si, si, les petits réceptacles argentés sur les accoudoirs sont bien des cendriers !). L’Arrow III quant à lui tout de bleu vêtu, pique un peu les yeux… Les deux ont un sacré charme.

La modélisation du cockpit est à la hauteur de l’extérieur. Chaque bouton est modélisé en 3D, tout comme les reliefs complexes des panneaux en plastique du tableau de bord. Les textures toujours au standard 4K sont très détaillées. Là non plus, aucun détail n’a été épargné.

Tout est cliquable à bord, des molettes radio à l’horloge sur le volant du pilote. La porte peut aussi être ouverte de l’intérieur.

Grand niveau de détail du tableau de bord

Ambiance de nuit réussie

En ce qui concerne l’avionique, elle est traditionnelle. Seul un GPS Garmin GNS 430 vient perturber un tableau de bord 100% vintage. L’avion dispose également d’une avionique IFR entièrement cliquable.

Le cockpit est éclairé automatiquement à la tombée de la nuit.

Ambiance sonore

Les sons, ont été entièrement créés par Turbine Sound Studios (TSS). Il y a un son pour tout, jusqu’au bruit de la poignée de porte. Globalement très immersifs, autant à l’extérieur qu’à l’intérieur ils sont un véritable atout réalisme.

Optimisation

C’est un des points forts du simulateur. Que l’on survole le désert Californien, ou une scène Orbx ultra-dense, on tourne toujours à plus de 60fps. Le Piper PA28 n’affecte en rien ces performances.

Conclusion 

Il est difficile de considérer cette réalisation à la lumière des versions Prepar 3D et X-Plane sans un peu de déception. Il n’y a qu’à faire un tour sur le site de Just-Flight pour constater que la liste des fonctionnalités de la version X-Plane est quatre fois plus longue que celle la version testée aujourd’hui. Ici, pas de fenêtres pop-up, pas de sauvegarde des paramètres d’un vol à l’autre ni de gestion complexe du moteur (vapor lock…). Si toutes ces options sont probablement limitées par un simulateur encore peu abouti, on soupçonne aussi une conversion vers Aerofly FS2 à peu de frais, d’autant que l’avion n’est pas VR Ready (la VR est pourtant l’argument choc d’IPACS). On peut alors questionner le prix, identique aux versions X-Plane et Prepar3D.  Ainsi, si vous possédez Prepar3D ou X-Plane, nous vous recommandons plutôt d’acheter cet add-on pour l’un ou l’autre.

Cela étant dit, la modélisation 3D, les textures, les sons, la documentation complète, le modèle de vol honorable, le cockpit entièrement cliquable… tout ceci est digne d’un add-on de qualité. C’est aujourd’hui ce qui se fait de mieux pour Aerofly FS2. L’avion colle à l’esprit du simulateur : il est beau et facile à prendre en main. Le but est avant tout de se faire plaisir et d’en prendre plein les yeux. Pour ça, le Piper Arrow fait largement le travail !

Les +

  • Une modélisation 3D excellente, intérieure comme extérieure
  • Textures 4K de bonne qualité
  • Manuel de vol complet et lisible, d’une vraie utilité
  • Procédure cold and dark complète

Les –

  • pas de goodies : oubliez pop-up et autres fonctionnalités en tout genre. L’add on est malheureusement limité par les fonctionnalités d’Aerofly FS2, alors que les développeurs ont les moyens de faire mieux sur les autres simulateurs. Ici, pas de check-list en vol, il vous faudra imprimer le manuel de vol si vous souhaitez l’utiliser (ce qui est plutôt réaliste d’ailleurs!).
  • Un modèle de vol qui aurait pu bénéficier d’un chouilla plus d’attention. D’autant qu’Aerofly FS2 n’est pas en reste de ce point de vue.
  • Pas de modélisation des dégâts de la structure (collision avec le sol, facteur de charge…)
  • Pas VR Ready

Note : 3.5/5

Ou acheter l’add-on ?

Plusieurs alternatives :

Pour les possesseurs d’une version steam d’Aerofly FS2, rendez-vous sur le store.

Pour les possesseurs d’une version standard d’Aerofly FS2.

Machine du test

  • Processeur : Intel Core I5-3570K @ 3.40 GHz
  • Mémoire installée : 8 Go
  • Système d’exploitation : Windows 10 64 bits

sources :

https://www.avweb.com/ownership/piper-arrow-2/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Piper_PA-28

NOS NOTES ...
Note
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test-du-just-flight-piper-pa-28-turbo-arrow-iii-ivIl est difficile de considérer cette réalisation à la lumière des versions Prepar 3D et X-Plane sans un peu de déception. Il n'y a qu'à faire un tour sur le site de Just-Flight pour constater que la liste des fonctionnalités de la version X-Plane est quatre fois plus longue que celle la version testée aujourd'hui. Ici, pas de fenêtres pop-up, pas de sauvegarde des paramètres d'un vol à l'autre ni de gestion complexe du moteur (vapor lock...). Si toutes ces options sont probablement limitées par un simulateur encore peu abouti, on soupçonne aussi une conversion vers Aerofly FS2 à peu de frais, d'autant que l'avion n'est pas VR Ready (la VR est pourtant l'argument choc d'IPACS). On peut alors questionner le prix, identique aux versions X-Plane et Prepar3D.  Ainsi, si vous possédez Prepar3D ou X-Plane, nous vous recommandons plutôt d'acheter cet add-on pour l'un ou l'autre. Cela étant dit, la modélisation 3D, les textures, les sons, la documentation complète, le modèle de vol honorable, le cockpit entièrement cliquable... tout ceci est digne d'un add-on de qualité. C'est aujourd'hui ce qui se fait de mieux pour Aerofly FS2. L'avion colle à l'esprit du simulateur : il est beau et facile à prendre en main. Le but est avant tout de se faire plaisir et d'en prendre pleins les yeux. Pour ça, le Piper Arrow fait largement le travail !