Learjet 35A

Flysimware - version 1.0

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Présentation

Le Learjet 35A est un avion d’affaires à réaction d’une capacité de 6 à 8 passagers issu de la mythique série des Learjet. Son premier vol a été effectué en 1973. Learjet, puis Bombardier (qui racheta l’entreprise en 1990) le produisit jusqu’en 1994 avant de laisser sa place au non moins célèbre Learjet 45. Quelques variantes ont vu le jour comme le Learjet 36, à la cabine raccourcie pour augmenter la capacité des réservoirs, ou le Learjet 31 équipé de winglets. Le constructeur de Wichita l’avait développé sur la base du Learjet 25 en l’équipant de deux nouveaux moteurs Garett, plus performants et plus silencieux. Le Learjet 35 était né. Il est reconnaissable à ses réservoirs auxiliaires de carburants en bout d’ailes lui conférant cet aspect si particulier. Aujourd’hui encore, sa polyvalence et ses performances au-dessus de la concurrence en font encore un avion grandement répandu pour différents types de vol (affaire, sanitaire, militaire,…).

 

L’éditeur FlySimware nous a donc concocté une réplique virtuelle de celui-ci et c’est avec grand intérêt et curiosité que nous suivons cet événement tant les petits avions ont tendance à être occultés par les avions de lignes en matière de simulation. La volonté de modéliser un avion plus rare sur nos écrans confère déjà un bon point en termes d’originalité. Il s’agit maintenant d’évaluer le résultat de cet éditeur assez peu connu.

Achat et installation

La création d’un compte sur le site de FlySimware est nécessaire. Ensuite on dispose d’un accès à un lien de téléchargement pour l’installation du produit avec une clé. En quelques minutes, le Learjet est prêt à l’usage. Le package contient plusieurs versions passagers ou cargo, disponible en deux configurations de cockpit : soit avec un simple GPS (le GNS 530) ou avec le GTS 750 de Fligh One (non inclus, nous reviendrons sur cette particularité). Les mises à jour sont assez fréquentes et nécessitent de réinstaller l’add on à chaque fois.

Extérieur

Ce n’est pas le point fort de notre Learjet mais le résultat demeure correct et satisfaira la plupart des utilisateurs à condition de ne pas rechercher l’excellence dans ce domaine. Le résultat est propre même s’il y a largement mieux. La qualité des textures est un peu décevante malgré l’absence de défauts majeurs. Il faut trouver un autre intérêt que l’esthétique dans cet avion. Les différentes cinématiques des parties mobiles sont correctement reproduites même si on ne va pas aussi loin dans le détail que certaines productions récentes (pas de givrage visible par exemple). Via le menu de configuration accessible depuis cockpit, il est possible de faire apparaître différents objets, comme les cales, le pare soleil, les houses de protection de moteurs, un groupe auxiliaire (GPU) ou même de changer l’apparence des pilotes. Tout cela donne un peu de vie lors de l’escale.

Intérieur

Comme l’extérieur, la modélisation de l’intérieur ne frise pas l’excellence. Le découpage des textures est un peu grossier par endroit et ce n’est manifestement pas du photo réalisme. C’est encore plus frappant dans la cabine passager où le plafond est vraiment flou et les fenêtres et sièges semblent découpés au couteau…
Les gauges sont lisibles, sans plus et cela est un peu en dessous des standards actuels (certes la barre est maintenant très haute)… L’éclairage est aussi un peu brouillon, mais il faut noter qu’il est ajustable (dimmable) sur les différentes parties du cockpit.

Dans l’ensemble, ça fait le job comme on dit mais la qualité de l’intérieur n’est certainement pas l’atout numéro 1 de notre Learjet 35.

 

Paradoxalement, le rendu global et l’ambiance sont très agréables et on reconnait facilement le cockpit du Learjet 35. Cela le rend très attachant et vous risquez de passer de très longues heures aux commandes.

Modèle de vol

Le Learjet 35 est un avion particulièrement performant, et cela se ressent bien ici. Décoller, monter à 7000 ft/mn à plus de 20° d’assiette et atteindre 41 000 ft en à peine 15 mn, voilà ce que c’est qu’être aux commandes d’un 35. La poussée semble même un peu excessive, surtout à pleine charge, mais le ressenti s’approche bien de la réalité. Le comportement général est cohérent et sain. L’engagement de l’amortisseur de lacet (Yam Damper) est indispensable et son absence se fait immédiatement ressentir quand ce n’est pas le cas. Nous avons sans aucun doute affaire à un add on qui met d’abord l’accent sur le réalisme du pilotage et cela va ravir une clientèle en recherche de cet aspect. C’est certainement l’un des ad dons les plus agréables à voler disponible aujourd’hui.

Systèmes

Le Learjet 35 est un avion particulièrement complexe et poussé pour sa catégorie et son époque. FlySimware a fait du très bon travail de ce côté. Avion d’ancienne génération, ce Learjet va vous réconcilier avec les aiguilles et l’instrumentation analogique et la navigation à l’ancienne. La gestion complexe du système de carburant si particulière, qui vous demandera une lecture attentive du manuel. En effet, cet avion dispose de nombreux réservoirs, incluant les fameux auxiliaires situés sur les wing tip. Ceci demande une attention constante en vol afin de ne pas se retrouver en défaut d’alimentation des moteurs. A noter également la présence du système de vidange (jettison), exceptionnel pour cette catégorie d’avion. Pressurisation, dégivrage ou encore système anti-incendie ne manquent pas à l’appel. Le pilote automatique respecte bien la logique de l’avion réel également.

 

Nous allons cependant nous attarder sur le système de navigation, ou plutôt les systèmes car plusieurs sont proposés. Le Learjet 35 ayant été conçu à la fin des années 60, il n’y avait à l’époque bien entendu pas de FMS ou autres GPS. Les avions volant actuellement sont généralement rettrofités avec des instruments de ce type. FlySimWare a fait le choix étrange de se contenter par défaut d’un GPS par défaut de FSX à peine amélioré (Le Garmin 530). Les fonctionnalités sont très limitées : impossible d’entrer des Sids et des Stars, des airways ou de construire à souhait un plan de vol. Il faut obligatoirement passer par l’organisateur du vol de FSX, et cela est très frustrant… Bizarrement, un mode VNAV très limité a été intégré, mais son utilisation n’est pas vraiment convaincante.

L’éditeur propose cependant une alternative assez attractive: l’intégration du complexe GTN 750 de Flight One comprenant moultes fonctions (GPS, Radio, TCAS, EGPWS,…). Seul bémol, il faut en avoir déjà fait l’acquisition, et vu le prix (environ 47€), cela risque de rendre ce Learjet très cher. Il est également possible d’intégrer le Radar Météo de Reality XP (une vingtaine d’euros en plus) avec le même principe. Le résultat est très intéressant mais le budget explose…

Lorsque l’on fait le choix du fameux GTN  750, la navigation se pratique alors en RNAV et se gère comme avec un FMS. Il est possible à souhait d’insérer des waypoints et airways, de choisir des Sids et des Stars, et même de calculer des performances (Top of descent, consommation, distance franchissable, etc…). Vous pourrez aussi vous exercer aux approches GNSS (le GTN750 vous permet de descendre aux minimas LPV) qui deviennent de plus en plus répandues. Le HSI se couple parfaitement avec la navigation du GTN via un petit bouton permettant d’afficher soit les données du GPS, soit du VOR. A vrai dire, ce système de navigation réaliste et complexe  transforme vraiment cet add on en l’approchant de la catégorie hardcore. Nous vous le conseillons fortement pour profiter de tous le potentiel du pilotage de l’avion.

Son

L’ambiance sonore est correcte et contribue à l’immersion plutôt bonne que nous offre Flysimware. Le copilote demeure néanmoins muet. Le Learjet 35 étant un appareil assez ancien, il est loin d’être le plus silencieux de sa catégorie, et on s’en rend compte asseez rapidement.
Le GPWS style Boeing veille aux risques de collision avec le sol. L’essentiel est là et il n’a à rien à rajouter.

Documentation

Une checklist standard, une fiche de référence avec quelques perfs ainsi qu’un petit manuel maison de 35 pages constituent la seule documentions disponible. Un manuel pour le Garmin 530 est aussi disponible. C’est sommaire mais suffisant pour s’en sortir. Nous espérons dans le futur quelque chose de plus fourni, notamment les procédures d’urgence, mais pour le moment il faudra s’en contenter.

Extra

Une fois à bord, une fenêtre permet d’accéder à différents réglages : payload manager, gestion du carburant, réparation, état des systèmes au démarrage (cold and dark,…), affichage des objets au sol (GPU). Il y a même un petit tutoriel pour le démarrage des moteurs ou encore pour l’ouverture des portes.
De petits utilitaires pratiques et faciles d’accès rendant la configuration de ce Learjet très flexible à l’utilisation.

FPS

La qualité graphique relativement moyenne a l’avantage de ne pas être trop agressive pour les configurations modestes. A noter que FlySimware propose un patch en téléchargement permettant l’optimisation de la mémoire vive en cas de problème de ralentissement.

References

Flysimware Learjet 35A – 41.99 USD – FSX/SE/P3Dv2/3/4

Plus d’informations

NOS NOTES ...
Achat, installation et prix
Systèmes
Modèle de vol
Graphismes 2D/3D
Documentation
Sons
Extra
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flysimware-learjet-35aLe choix original de cet avion si spécial ravira nombre de simmeurs. En effet, ce Learjet 35 est particulièrement attachant et intéressant et constitue un excellent choix pour ceux cherchant un jet d’affaire réaliste et versatile. Si on fait l’impasse sur une qualité visuelle discutable, l’immersion est grande et son pilotage agréable. En revanche, nous ne comprenons pas ce choix de l’absence de système de navigation inclus pour un produit s’apparentant à du hardcore, surtout que le tarif de base n’est pas franchement donné. Si vous n’avez pas encore fait l’acquisition du GTS 750 de Flight One ou du Radar Météo, sachez qu’il vous faudra sortir en tout plus de 100€, ce qui est fait au final l’un des ad dons les plus chers jamais proposés. Dommage car cela entache passablement la note finale, car c'est un véritable coup de cœur.

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