Beechcraft Duke

Realair

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Introduction

Après de nombreux monomoteurs qui ont fait date, notamment par leur modèle de vol, RealAir sort son premier bimoteur : le Duke. Simulant un avion très connu, RealAir franchit un nouveau cap en s’attaquant à un bimoteur pressurisé, classé IFR, et capable de performance de très haut niveau. Voyons comment RealAir a géré les particularités de cet avion.

Le duke

Le beechraft duke est une évolution du Baron. Créé à la fin des années 60, Pressurisé, il est équipé de 2 moteurs à piston Lycoming de 380 hp chacun. Bien sûr il est entièrement équipé IFR. Réalisant plus de 230 kt au niveau 300, c’est un avion performant, très apprécié de ses propriétaires (des duke volent toujours). Il peut emporter 6 personnes dans un certain confort (tout est relatif, ce n’est pas un cessna citation !). Realair l’a modélisé dans sa version B60, la dernière évolution.

Installation/documentation

Le duke s’achète depuis le site de RealAir au prix de 32 €. IL est disponible uniquement pour FSX. Le téléchargement et l’installation n’appellent pas de commentaire particulier. Un service pack est sorti permettant notamment l’utilisation des Garmin 530 ou 430 de RealityXP à la place du GPS par défaut. RealAir a créé différentes variantes du Duke : les couleurs de l’avion sont variées et certaines proposent une avionic un peu différente.

Un outil de configuration permet de modifier certaines options du duke : freinage différentiel lors du roulage, démarrage cold & dark ou « ready for taxi », etc … Comme d’habitude chez RealAir, cette application est un modèle du genre.

Realair fournit une documentation complète. Elle couvre le réglage de FSX pour profiter au maximum du réalisme du Duke, des informations sur les instruments ainsi que sur la méthode pour voler le duke. Si aucun tutoriel sous forme d’un vol type n’est fourni, la documentation est assez complète pour vous permettre de prendre en main le Duke sans trop de problèmes, y compris le vol sur un seul moteur ou l’utilisation de la pressurisation. Le Duke reste un avion simple, pas de FMS ici.

Modèle graphique

RealAir a mélangé les textures 16 bits et 32 bits pour maximiser le framerate sans pour important réduire la qualité graphique. Le résultat extérieur est, comme toujours avec RealAir, de très haut niveau. Rien à critiquer, les formes de l’appareil sont très fidèles. Il bénéficie de tous les raffinements usuels comme le bump mapping.

Passons à l’intérieur. Côté passager, la cabine est très bien réalisée. Des animations comme l’ouverture de la tablette sont proposées et donnent vie à l’avion.
Comme nous sommes pilotes, asseyons nous en place de gauche. Le résultat du cockpit est dans la droite ligne de ce que fait RealAir : un cockpit entièrement modélisé en 3D avec une technologie assurant une fluidité remarquable des instruments. Extrêmement lisibles, ils supportent des zooms dans tous les sens sans problème. Précisons tout de suite que seul un cockpit 3D existe, RealAir n’a pas développé de cockpit 2D. Si cela me gênerait pour un avion complexe comme un liner, cela ne pose pas de problème ici, l’avion restant simple. Différentes vues ont été pré-paramétrées, permettant de visualiser les principaux instruments : les instruments basiques, les manettes de gaz, le contrôle de pressurisation, …
Tous les switches sont actifs et tous les éléments du Duke sont modélisés. Les contrôles des boutons rotatifs comme les radios sont un peu différents de ce qui se fait d’habitude dans FS. Personnellement, je trouve que la méthode RealAir est la meilleure.

Instrumentation

Les différentes variantes du Beech Duke proposent plusieurs organisations de panels. Tous les panels sont classés IFR et rappellent l’époque du Duke : ici pas de G1000 ou d’EFIS, on parle de T basique (avec directeur de vol mécanique). Les blocs radio, ADF et PA sont plus modernes et correspondent bien à ce qu’un propriétaire de Duke aurait fait en termes de mise à jour. Un GPS est fourni, celui de de FSX par défaut. Si vous possédez un modèle GPS de RealityXP, une modification officielle du panel permet de l’intégrer proprement. Il manque juste un radar méteo ou un stormscope, ce qui est important pour un avion tout temps.

En vol

Il est grand temps de prendre les commandes de ce bimoteur. Cold & dark, nous mettons en route l’avion en suivant la procédure indiquée par RealAir : batterie et générateur sur On, fuel pump sur On et réservoir d’essence ouvert. Alors que la procédure est basique, j’ai quelques difficultés à faire démarrer les moteurs (j’ai toujours du mal d’ailleurs !). Avionique allumée, on peut charger un plan de vol FS dans le GPS. Ensuite, il est indispensable de régler manuellement la pressurisation en fonction de l’altitude de croisière choisie.

Une fois tous ces préparatifs effectués, on peut enfin décoller pour ce vol de découverte. Plein gaz, l’avion se contrôle aisément sur l’axe. Rotation vers 90 kt, rentrée des trainées, on va rechercher rapidement le trait bleu sur le badin (c’est la vitesse mini pour contrôler l’avion en cas de panne moteur). On réduit un peu la vitesse de rotation du moteur vers 2750 tr/min en gardant 40 pouces à la puissance (merci le turbo). On monte tranquillement avec 1500/2000 ft/min au vario. Ce n’est donc pas un jet ni un turboprop ! Comme le dit RealAir dans la doc, il faut énormément mixturer durant la montée, ce qui n’est pas du tout réaliste : une limite de FSX.

La température des cylindres est simulée, il faut donc correctement régler les volets de refroidissement (ici à 3 positions). Arrivé en croisière, on laisse la vitesse croître pour atteindre un peu plus de 200 KT selon l’altitude choisie. Les performances de l’avion sont donc bonnes pour un bimoteur à piston mais bien sûr limitées pour un avion pressurisé.
La descente doit être soigneusement planifiée pour éviter un coup de froid sur les turbos, ce qui réduit grandement leur durée de vie. Dans la pratique, peu de propriétaires arrivent d’ailleurs à amener les moteurs en bout de potentiel. Ne pas oublier de régler la pressurisation au moment de la descente. Et oui, peu de choses sont automatiques dans ces avions !

Les évolutions en virage, quelle que soit la vitesse, sont cohérentes avec le type d’avion. On retrouve le comportement sain et agréable vanté par les pilotes de Duke. Pas de mauvaise surprise, l’avion est stable en toutes circonstances.
Testons la panne d’un moteur. Comme en vrai, le vario sur un moteur est à peine positif même en faisant tout correctement (rentrée des trainées, hélice en drapeau). La panne moteur au décollage est donc plus que délicate et seul un entrainement régulier vous permettra de la gérer correctement. Un très bon point : la gestion des sons est bien faite, on entend bien la dissymétrie du moteur. De manière générale, l’environnement sonore est bon.

Remise en route du moteur puis test de décrochage. Tout se passe comme prévu, on retrouve là la patte de realair qui produit des modèles de vol parmi les meilleurs du marché. Si votre décrochage est dissymétrique, vous risquez un départ en vrille qui est correctement simulé.

A l’atterrissage, l’avion est docile et ne flotte pas trop si votre vitesse est correcte. La remise de gaz sur un seul moteur est très sportive à cause d’un fort couple et il faut rester concentré pour ne pas risquer la perte de contrôle.
Un dernier mot sur l’éclairage de nuit : il est impeccable !

Conclusion

Que pensez de ce RealAir ? Si vous cherchez un bimoteur à piston pour vous perfectionner sur une machine performante sans être trop rapide, c’est probablement un des meilleurs choix du moment sur FSX. Graphiquement, le modèle est de très haut niveau avec des instruments très fluides. Le framerate est peu impacté, un bon point. Il s’agit d’une bonne entrée en matière vers les avions plus complexes (gestion de la pressurisation). Il n’est pas nécessaire de lire 1000 pages de documentation pour allumer les moteurs, ce qui plaira aux personnes ayant une vie en dehors de la simulation.
C’est donc encore une fois une réussite pour cet éditeur !

Réferences

Turbine Duke – 24.49 GBP – FSX

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