Boeing 747-200/300

Commercial Level Simulation

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Introduction :

Ce n’est pas la première reproduction du Boeing 747 que propose Commercial Level Simulations car d’autres produits freeware et payants ont déjà permis de piloter virtuellement le célèbre Jumbo-jet, notamment Posky connu pour ces avions de grande qualité
et surtout le 747 200 de Ready for pushback avec une modélisation poussée de l’avion. Le logiciel de CLS comprend le 747 200 et 300 au pont supérieur allongé avec trois types de motorisation, un grand choix de livrées et depuis peu la version cargo et combi de l’ appareil.

Un peu d’histoire

C’est le 09 février 1968 que le prototype du Boeing 747 prit l’air à Seattle marquant une nouvelle ère dans l’histoire du transport aérien celle des gros-porteurs long-courriers ce qui allait permettre la décennie suivante de démocratiser un moyen de transport jusque là réservé à une élite d’hommes d’affaires et de classes sociales aisées. Le 747 marqua aussitôt les esprits par ses dimensions gigantesques et ses performances qui surclassaient tous les long-courriers de l’époque, aux yeux du grand public seuls deux avions illustraient la maturité du transport aérien : Le Boeing 747 et Le Concorde qui furent d’ailleurs les vedettes du salon du Bourget de 1969. Son fuselage long de 70 mètres, son envergure de près de 60 mètres et sa hauteur de 20 mètres firent une très forte impression auprès des passagers qui embarquèrent à bord de son vol inaugural le 22 janvier 1970 entre New-York et Londres. Tout dans cet avion était alors inédit : une très large cabine avec 10 sièges de front pouvant accueillir jusqu’à trois cinquante passagers, un confort très au-delà des normes de l’époque une vitesse de croisière élevée et enfin des réacteurs à fort taux de dilution économes et beaucoup moins bruyants que les réacteurs à simple flux de ses concurrents. Sa capacité de transporter 500 passagers fut très vite exploitée sur les lignes intérieures japonaises, et ses qualités exceptionnelles en terme d’autonomie et de charge utile lui permit de régner en maitre durant 30 ans sur les lignes long-courriers assurant ainsi à Boeing un succès industriel et financier considérable. La version cargo du 747 fut disponible en 1972 et connut également un grand succès commercial, en outre la conception originale du 747 avec un cockpit surélevé facilitait grandement le chargement de 100 tonnes de fret sur le pont principal. La dernière version du 747 classique est la série 300 avec un pont supérieur rallongé de 7 mètres qui fut mise en service en 1983 autorisant le transport de 530 passagers en aménagement de haute densité, enfin le 747 200 et 300 proposaient un aménagement combiné passagers et fret sur le pont principal.

Achat et installation

L’achat du logiciel s’effectue en téléchargement sur le site de Commercial Level Simulations au prix de 33 Euros suivant un protocole sécurisé par carte bleue. Dès l’obtention du numéro de licence, le téléchargement peut débuter, première étape d’une installation sans problème. Le fichier téléchargé est un exécutable contenant l’avion, un utilitaire permettant de choisir les livrées proposées par CLS et enfin le manuel de vol. Ceci n’est qu’une première étape car depuis peu différents patchs sont venus corriger certains bugs contenus dans le pack de base et surtout il faudra télécharger sur le site de CLS une mise à jour contenant les versions cargo et combi de l’avion. Pour conclure, le chemin d’installation vous permet de choisir entre FS9 et FSX.

Documentation

La documentation est constituée d’un manuel contenant un bref historique du 747 200 et 300 ainsi que des abaques provenant en partie de Boeing permettant d’exploiter au mieux l’avion. les dimensions du 747 y sont mentionnées très utiles au roulage, différents tableaux soulignent les performances et limitations de l’appareil en fonction du poids au décollage , des températures au sol et en altitude, il y figure également son autonomie et sa consommation en carburant pour chacune de ses motorisations. Cette documentation est d’une lecture aisée pour le profane et évite d’avoir à s’attaquer à un manuel de vol trop dense, facilitant la prise en main de l’avion . Une description du tableau de bord avec les raccourcis claviers et les zones cliquables complète ce manuel.

Modèle extérieur

Au lancement de Flight Simulator sous le nom de Commercial Level, nous retrouvons dans la bibliothèque des avions les versions 200 et 300, complétées par la mise à jour des versions cargo et combi avec des moteurs Pratt & whitney, General Electric et Rolls-Royce. En outre il vous est proposé de voler avec des avions équipés d’un FMC ou d’un INS. Après le chargement d’un vol, nous découvrons enfin le Jumbo en majesté. La réputation de CLS en matière de modélisation est tout à fait justifiée avec une reproduction parfaite du Boeing 747 classique. l’avion est criant de vérité et résiste très bien à un examen poussé de chaque partie du fuselage et des ailes : la structure du fuselage est extrêmement bien rendue dans ses moindres détails et l’on ne se lasse pas de l’observer ; les ailes sont également modélisées avec soin et disposent d’animations du plus bel effet, la sortie des volets, à la cinématique parfaite, laisse apparaitre leur mécanisme, et ploient lors des évolutions de l’avion. Pour chaque motoriste, les différentes nacelles ont été reproduites très fidèlement et enfin gros travail sur le train d’atterrissage également fort bien reproduit. A noter que chacune des portes passagers et cargo s’ouvrent grâce à un utilitaire présent sur le tableau de bord et que de nombreux véhicules de servitude et de chargement sont représentés.

Les sons

les sons reproduits par CLS sont remarquables et constituent un des points forts de cette simulation ; au sol moteurs éteints, le sifflement caractéristique de l’APU se fait entendre et l’air conditionné souffle dans le cockpit. Les différents régimes des réacteurs sont parfaitement authentiques de l’allumage au décollage, avec le vrombisssement si particulier des turbofans. autre tour de force, les sons diffèrent selon les moteurs, un Pratt&Whitney JT9D ne rugit pas comme un Rolls-Royce RB 211 !

Cockpit 2d et 3D

Le 747 est un avion conçu à la fin des années soixante, ce que reflète la technologie de son instrumentation : cadrans électromécaniques pour la navigation et les paramètres des systèmes et débauche de manettes et autres boutons, par ailleurs la présence d’un mécanicien navigant est indispensable à la conduite de l’avion. Néanmoins, il marqua son époque par l’introduction de la navigation par inertie mettant ainsi fin à la profession de navigateur sur les long-courriers. La première impression du cockpit de CLS est plutôt bonne et donne envie de s’installer aux commandes du monstre. Pour les habitués des écrans multifonctions des jets modernes un temps de réadaptation sera nécessaire afin de revenir aux basiques de la navigation en IFR, mais cela n’est pas insurmontable pour les familiers de la simulation de vol.

En mode 2D la lisibilité des instruments de vol est correcte mais celle des cadrans moteurs laissent à désirer et ne permet pas une gestion fine des régimes de vol. Une liste de symboles permet l’appel des différents panneaux du tableau de bord : plafonnier, piedestal, fmc ou ins, planche de l’OMN, radios, gps et l’utilitaire de gestion des portes. Le plafonnier est d’une représentation correcte mais ses fonctions sont assez limitées : il ne permet que la gestion des circuits hydrauliques, des éclairages intérieurs et extérieurs, la protection contre le givrage, celle de l’amortisseur de lacet et du freinage automatique. Le piedestal permet l’accès aux manettes des gaz, aux commandes des volets à la touche TOGA, au trim et au frein de parking. Le FMC est basique et son utilité se résume à suivre une route programmée dans le planificateur de FS et à faciliter le calcul des vitesses de décollage et d’approche. La centrale inertielle par contre renforce le réalisme de la navigation par l’introduction manuelle de waypoints, il est dommage qu’elle ne soit pas accompagnée d’un manuel d’utilisation pour les débutants. Le panneau du pilote automatique est d’un abord assez facile mais réserve quelques surprises nous y reviendrons ; enfin la planche de bord du mécanicien navigant n’est qu’esquissée et ne comporte que très peu de zones cliquables, elle se résume à gérer le carburant avec la possibilité d’en larguer en vol et veiller aux paramètres des moteurs.

Le cockpit 3D renforce considérablement l’immersion dans cette simulation mais avec les mêmes limitations concernant les commandes, par contre aucune zone cliquable en 3d pour le mécanicien navigant ; les fauteuils des pilotes ont des accoudoirs amovibles et le copilote dispose d’un pare-soleil. Un bon point pour les textures de nuit assez soignées. Le problème de lisibilité déjà évoqué est aussi gênant en 3D
et nuit à une bonne gestion des paramètres des moteurs, cela pénalise aussi la bonne lecture des modes d’engagement du PA et de L’automanette sur la planche des pilotes. Malgré ces quelques réserves, ce 747 est idéal pour les simmers à la recherche d’un liner aisé à mettre en oeuvre sans avoir à entrer dans de fastidieuses procédures.

Le modèle de vol

Evidemment seul un pilote qualifié sur 747 pourrait valider ou non le modèle de vol, mais pour autant qu’on puisse en juger il semble conforme à un gros-porteur de ce gabarit ; il est dommage que l’avion ne dispose pas d’un module externe de configuration de charge utile ; au roulage l’avion nécessite un bon dosage de la poussée surtout en virage, mais se comporte agréablement ensuite au décollage, en montée et en approche ; d’ailleurs cette docilité en approche pallie un bug fort gênant du pilote automatique qui ne suit pas toujours le guide en finale, et en croisière le pilote automatique ne suit pas toujours la route programmée dans le fmc. Autre bug constaté pour les avions équipés de l’INS, l’indicateur de situation horizontale (le hsi) donne des informations erronées
en approche, sur l’orientation de la piste.

Conclusion

Ce très bel avion répond parfaitement à l’attente des fans du 747 débutants ou confirmés, la multitude des livrées proposées permet de longues heures de vol sous toutes les latitudes (nous aurions aimé voir les couleurs d’Air France) mais malgré un très gros travail de mise au point ,des bugs demeurent assez gênants pour un pilotage dans les règles de l’art ; espérons qu’un prochain patch y remédiera et nous disposerons alors d’un add-on incontournable pour Flight Simulator.

Références

747-200/300 – 29.87 USD – FS9/FSX

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