Airbus A300B4-200

SimCheck

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Introduction

On trouve de tout sur Internet, des petits avions aux gros porteurs, qu’ils soient gratuits ou payants, chacun d’entre eux ont tous un degré de réalisme différent selon leur conception. On trouve beaucoup de modèles d’avions Airbus et Boeing, et plus rarement les autres avionneurs sur les différents sites Internet proposés par les éditeurs. Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir voler sur un avion rangé dans le camp des « Classic Liners ». Le dernier avion dit « Classic » ayant marqué mes débuts dans Flight Simulator est sans aucun doute l’excellent Boeing 747-200 « Ready For Pushback », qui était à l’origine payant et par le temps, est devenu entièrement gratuit. Maintenant, nous avons une bombe dans les mains, utilisant le même principe de navigation, l’INS (Intertial Navigation System), l’Airbus A300 B4-200 qui est d’ores et déjà en train de se révéler l’addon « Classic » de l’année 2010.

Alors forcément, on parle de vieux avions, donc en l’occurrence voler à l’ancienne, comme certains disent « Tout à la main »! Il est sûr que l’A300 n’est pas équipé d’ECAM et tout le style moderne des Airbus d’aujourd’hui, mais il a beaucoup de charme, et croyez-moi il vaut largement le détour ! Il a été développé par SimCheck (Alias Next Level Simulation) durant un peu plus de 4 ans, et le résultat est terriblement à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre, surtout dans le cadre des limitations du simulateur. Compatible uniquement avec Flight Simulator X (aucune version FS9 prévue), il n’utilise malheureusement pas toutes les capacités du simulateur mais les performances sont au rendez-vous.

Un peu d’histoire sur l’Airbus A300

Après son lancement, les ventes de l’A300 furent très faibles durant des années. Seules quelques compagnies aériennes se devaient d’acheter et de montrer l’exemple comme Air France ou Lufthansa. Il en était un tel point qu’Airbus avait 16 de ses A300 complets avec un aileron entièrement blanc, là, sur le tarmac, sans logo dû au manque de client. Par la suite, l’A300 trouva sa place parmi de nombreuses compagnies aériennes asiatiques comme Japan Air System, Korean Air, Thai Airways International, Singapore Airlines et bien plus encore… Et par ces compagnies, beaucoup d’entre elles utilisèrent l’A300 sur des routes au dessus du Sud de la Mer de Chine ou de la Baie de Bangalore.

En 1977, l’A300 devint le premier avion à obtenir la certification ETOPS pour ses performances et standards de sécurité au dessus de l’eau, fournissant aux opérateurs un choix de route plus varié. Mais dès les années 1981, Airbus ne s’attend pas à un tel succès de leur A300, dont les carnets de commandes se remplissent. En effet, déjà plus de 40 compagnies aériennes attendent leurs nouveaux avions. Alarmé par le succès de l’A300, Boeing répondit en lançant sur le marché le B767. A l’heure d’aujourd’hui, la plupart des A300 sont des versions cargo exploitées par UPS ou encore FedEx qui reste le plus grand opérateur cargo à utiliser l’A300.

Achat et installation de la machine

Pour obtenir le produit il vous faudra directement faire un petit saut chez Aerosoft et débuter l’achat avec votre compte client. Pour le moment, uniquement la version téléchargeable est disponible pour le tarif de 37.95 €, une version boîte est proposée (en pré-commande) pour 39.99 € .

Une fois le paiement accepté, Aerosoft vous fournira dans votre boîte e-mail un lien de téléchargement direct pour prendre votre nouvel avion, ainsi qu’une clé unique d’activation de l’Airbus A300. Il va aussi de soit que la clé est enregistrée avec l’adresse e-mail donnée. Une fois que vous avez l’exécutable sur votre bureau, il ne vous reste plus qu’à le lancer et à entrer les informations requises (clé d’activation, adresse e-mail) dans les cases correspondantes et de valider toutes ces informations.

L’installation prendra seulement quelques minutes. Il vous restera uniquement, une fois le tout terminé, à valider la gauge de l’avion en lançant Flight Simulator X, et vous verrez la bête disponible dans la liste des avions. L’installation vous donne également accès à toute la documentation au format PDF ainsi qu’un tutoriel (en anglais et en allemand) et un manuel de présentation des différents tableaux de bord de l’appareil.

La documentation du produit

Le produit est directement fourni avec 8 manuels, mais dans notre cas, on va en compter uniquement 4 puisque la langue est partagée en anglais et en allemand. On y trouve un manuel complet sur l’utilisation du mode de navigation principal, c’est à dire l’INS (Inertial Navigation System) qui va expliquer aux pilotes comment s’en servir correctement et comment programmer chaque vol avec lui. Il est très complet et sa lecture est bien entendu fort utile et très recommandée. Grâce à ce manuel, on y trouve aussi les explications complètes pour savoir comment charger un plan de vol au format FS X directement dans l’INS.

Un manuel est fourni pour également suivre un vol didacticiel (uniquement en anglais et allemand) mais je trouve très sincèrement qu’il reste vraiment trop maigre pour bien suivre un vol dans chaque étape. Le manuel est complètement dépourvu de check-list et ne mentionne même pas la programmation de l’INS, ni vers quelle destination nous nous rendons. C’est dommage pour un produit de cette classe et surtout de part sa difficulté.

Et pour terminer, SimCheck fourni un manuel décrivant chaque partie du cockpit et de tous les différents tableaux de bord de l’appareil.On peut aussi y trouver les tables de performances ainsi que les meilleurs ratios de montée et de descente de l’Airbus A300. Quand j’ai dis que le manuel est dépourvu de check-list, un court manuel de 3 pages propose des petites check-list, mais c’est ensuite à vous de bien connaître votre tableau de bord pour savoir quelle opération vous devez faire. En bref, je pense sincèrement qu’une meilleure documentation aurait pu être fournie avec l’avion, sa complexité et son niveau le méritent entièrement, et ça ne facilite absolument pas la tâche au pilote débutant sur ce genre de « Classic Liner » à prendre ses repères et ses marques.

Un zoom sur l’utilitaire de l’A300

Tout comme bons produits qui se respectent, SimCheck fournit avec l’Airbus A300 un utilitaire qui n’est autre qu’un « Load Manager ». Il reste très simple et facile d’accès. L’avantage de cet utilitaire, c’est sa séparation entre les versions de l’Airbus A300 cargo et passager. En premier lieu, vous devez ouvrir avec le programme le fichier « Aircraft.cfg » de l’avion et l’utilitaire vous proposera ensuite de modifier les charges et valeurs de l’avion avant de mettre à jour le fichier. Les options permettent également de définir les unités de poids entre les kilogrammes ou les livres. De là, vous êtes entièrement libre de décider du poids de l’avion et de chaque masse à bord.

Une fois que tout est paramétré, le programme vous envoie directement sur la page des calculs de performance de l’avion ainsi que sa consommation en carburant pour la route prévue. C’est très complet et précis, les valeurs indiquées sont fiables.Vous pouvez aussi déterminer les vents prévus à haute altitude afin d’encore mieux gérer votre consommation en carburant. Enfin, il y a une dernière section pour les détails, qui n’influence en rien un vol, c’est le fait d’entrer le numéro de queue de l’avion ainsi que le nom du pilote et des remarques éventuelles. Ce petit programme est en plus très léger et ne prend qu’une petite seconde pour s’ouvrir et ne prend pas de temps pour calculer, l’effet est immédiat, il ne reste plus qu’à lancer l’avion pour prendre en compte les changement effectués.

Le produit dispose également d’un logiciel pour installer les textures automatiquement sans aucune modification à faire de la part de l’utilisateur. Beaucoup de sites Internet comme Avsim pour n’en citer qu’un seul propose déjà des dizaines de livrées gratuites pour l’A300 de SimCheck. Le principe de l’installation des livrées est très simple, il vous suffit de sélectionner le fichier zippé et de l’envoyer via l’interface du logiciel dans le fichier de l’Airbus A300, de là ensuite tout est modifié pour vous, sans que vous ayez à faire quoi que ce soit. C’est bien pensé et très pratique…

Un petit tour sur la modélisation extérieure de l’Airbus A300

J’ai déjà envie de commencer par décrire les livrées fournies à la base avec l’avion. Une quinzaine de peintures sont disponibles incluant un mixe entre les compagnies de transport de fret et des compagnies de transport de passagers. Mais si comme moi vous êtes nostalgique des anciennes livrées et des vieilles couleurs des compagnies, vous allez être servi ! Les détails des couleurs et des peintures sont minutieux et presque aucune trace de flou ne vient gâcher ce plaisir visuel. Plein de petits détails montre une grande qualité dans le savoir faire, on peut même voir l’usure et les traces de mouvement sur la partie arrière, au niveau du palonnier. Même en s’approchant de très près de l’avion, on peut y apercevoir les rivets au niveau des moteurs, ailes etc… Tout simplement génial et hallucinant.

L’avion est parfaitement modélisé, les textures sont lisses et fines. Chaque partie amovible de l’A300 est riche en détails. Il est important également de noter la présence de nombreuses animations autour de l’avion, comme par exemple, au sol, il est possible de faire venir au pied de l’avion un camion citerne pour remplir l’avion en kérosène. Mais aussi, d’ouvrir chaque porte et soute indépendamment via une petite interface connectée directement dans le tableau de bord. Ainsi quand les portes de la cabine sont ouvertes, un petit escalier vient se placer sous la porte ouverte. Et lorsque vous volez avec un avion cargo, les portes laissent place à un engin soulevant les grosses palettes, et sont placées dans le ventre de l’avion. Egalement, lors des phases de pré vol et de préparation du cockpit, vous pourrez apercevoir le GPU connecté à l’avion. Tous ces petits détails qui ajoutent du réalisme sont des véritables petits plaisirs visuels.

Il en va aussi pour l’éclairage extérieur de l’avion. La carlingue est tellement bien modélisée que même les feux de navigation sont intégrés directement sur le modèle. Par exemple, le beacon (lumière rouge clignotante) est modélisé sur le haut de l’avion et forme très distinctement une belle loupiote rouge et bien ronde, sans aucun défaut !! Ce n’est pas juste une tache et une texture clignotante. Là, je reste sans voix… C’est exactement la même chose sur les ailes, on y voit clairement au bout de chaque aile, les feux, encastrés dans leurs positions respectives.

On peut aussi ajouter la présence de salissure sur les parois du fuselage et sur certains endroits de l’avion. Comme par exemple, il n’est pas rare de voir des traces de crasse sur le contour des hublots ou plus fréquemment sur les ailes et les volets, où sur certaines livrées, c’est bien sale et noir. L’arrière des moteurs, au niveau de l’échappement, est aussi touché par les traces de salissure. C’est donc avec un véritable savoir faire que SimCheck nous offre de très belles peintures et d’excellents effets visuels sur toutes les parties de l’avion.
Un autre point à noter, ce sont les vitres du cockpit, elles sont bien trop claires et de l’extérieur on peut voir tout l’intérieur du cockpit. Bon c’est vraiment chercher le détail près, mais malgré tout, les addons d’aujourd’hui souffrent tous du même souci, les vitres ne sont pas assez sombres.

Le cockpit 2D et sa conception

Pour certains, le cockpit 2D est le meilleur endroit pour voler et faire ses approches et pour certains c’est carrément tout le contraire. En ce qui me concerne, un cockpit 2D n’est pas la meilleure solution pour vraiment apprécier un produit et l’immersion qu’il propose, surtout en terme de qualité visuelle. Certains développeurs font des merveilles en cockpit 2D avec des textures photo réalistes, comme Captain Sim, les maîtres de « l’Eye Candy ». Bon ici, le niveau visuel du SimCheck A300 c’est un peu un autre niveau, un peu en dessous, si je peux me permettre…
La conception de ce cockpit 2D sur cet Airbus A300 est façonné à la manière « Old School », c’est pas le niveau attendu par les pilotes virtuels aujourd’hui. Graphiquement, ça ressemble beaucoup trop à de vieux graphismes pour les addons du début de Flight Simulator 2004, et le cockpit s’intègre mal aux écrans larges (Wide Screen).

Le cockpit 2D propose plusieurs panels dont celui du commandant de bord, celui du copilote, le plafonnier ainsi que le tableau de bord du troisième officier de bord, qui lui gère toute la partie électrique, hydraulique et les systèmes du carburant. Le visuel de ces différents tableaux de bord n’est pas forcément très accrochant, surtout les différents boutons et leviers. la présentation des panels est sous une forme trop « serrée », comme si les instruments manquaient de place et semble s’écraser les un sur les autres. Le tableau de bord principal quant à lui souffre du même problème, seul le plafonnier s’en sort à peu près correctement. Sans doute que les développeurs chez SimCheck ont préféré se concentrer sur les systèmes et un cockpit 3D.

Par contre, on ne peut pas dire que le panel 2D est mal organisé, tout au contraire. Sur le côté gauche du tableau de bord se trouvent différentes touches permettant d’ouvrir chaque panel indépendamment. C’est très pratique pour trouver le panel que nous désirons, comme pour la partie électrique, hydraulique etc… Et une nouvelle fois, sur le haut à gauche du panel, on retrouve des boutons pour les mêmes raccourcis. Dommage, on a deux fois les même commandes sur le panel, c’est selon moi de l’espace utilisé pour rien. Sans ça, les gauges auraient pu être déplacées et la lisibilité aurait été meilleure.

Comme je le disais plus haut, la conception du tableau de bord fait beaucoup trop ancienne. Les boutons et leviers sont un peu trop « grossiers » sur les panels, on dirait vraiment un très vieil addon avec les technologies d’avant. Bon après on aime ou on n’aime pas, personnellement je ne suis pas convaincu !
La lisibilité des instruments et des écritures n’est pas évidente non plus, c’est bien trop petit. Il y va de même pour l’effet de visualisation des gauges, ce n’est pas assez profond et elles restent bien trop plates. Ce qui se fait en matière de panel 2D aujourd’hui est bien au dessus de ce tableau de bord de l’A300. Quand on voit la qualité des tableaux de bord de Captain Sim ou encore PMDG, on est loin de ce résultat avec celui ci.

Par contre, on peut noter un impact peu important sur le taux d’image par seconde pendant les vols en cockpit 2D. Les gauges tournent au minimum à un ratio d’au moins 50 images par seconde (sur ma machine actuelle). Aucune vue photo réelle n’est disponible lorsque l’on change de vue, mais des parties du cockpit 3D s’affichent, ce qui peut éventuellement avoir un impact sur les performances de votre machine. Autrement dit, si vous êtes amateur de cockpit 2D, je ne peux pas vraiment garantir votre satisfaction avec de cockpit 2D, on est beaucoup trop loin des beautés présentées aujourd’hui par certains développeurs. Mais on ne peut pas non plus blâmer SimCheck, c’est leur premier avion. Espérons seulement que leurs prochains produits bénéficieront d’un cockpit 2D un peu plus joli et plus élaboré.

Le cockpit 3D, place à l’immersion !

Voici l’endroit le plus immersif que l’on peut trouver chez un produit de qualité. Ce cockpit a reçu les plus petits soins de la part de l’équipe de SimCheck. Il y a juste un petit bémol, mais nous y viendrons un petit peu plus tard. C’est dans ce cockpit virtuel, immersif et de grande qualité que j’ai l’immense plaisir de voler. Toute la partie principale du tableau de bord, du plafonnier jusqu’aux radios est entièrement en 3D, chaque bouton et levier même les indicateurs lumineux, rien n’est laissé au hasard. Les gauges aussi sont intégralement modélisées en 3D et je ne vous parle même pas de la fluidité ultra impressionnante de la bestiole.

Par exemple le HSI forme bien un globe encastré dans le tableau de bord et bouge de façon tellement réaliste qu’on a même l’impression de pouvoir le toucher, c’est fou ! Les aiguilles se déplacent avec grâce derrière la vitre de l’instrument, on est à environ 40 voire 50 images par seconde (les FPS de FS X n’ont rien à voir avec ceux de FS9, c’est tout autre chose). Le plafonnier est criant de réalisme, surtout quand on fait un test de l’éclairage et des alarmes, et des différents systèmes. Par ailleurs, l’éclairage est entièrement indépendant, c’est à dire, que si vous désirez uniquement éclairer le panel, il vous est possible de le faire, tout en laissant le plafonnier complètement dans le noir.

Par contre, le cockpit virtuel ne propose aucune animation à l’instar du modèle extérieur. Il n’est par exemple pas possible de régler les sièges des pilotes, d’ouvrir les fenêtres ou de toucher à quoi que ce soit en dehors des commandes de l’avion. Bon d’un côté, ce n’est pas ça non plus qui va pénaliser cet avion, mais c’est ce qui rajoute aussi la touche de réalisme et d’immersion en plus. Un petit mot en plus concernant l’éclairage du cockpit, c’est cette luminosité qui règne. Durant les vols de nuit, vous avez possibilité de régler l’intensité du cockpit. Egalement, le plafonnier envoie cette lumière avec ses lueurs, c’est d’un agréable absolu !

Le tableau du troisième officier de bord, qui propose la gestion de toute la partie carburant (en partie), est quant à lui trop plat. Aucun bouton présent n’est modélisé en 3D, les gauges sont elles aussi aplaties. C’est sans doute aussi dans l’optique sans doute de garder un bon rapport FPS avec le simulateur. Le tableau présente par contre de nombreux sous panels animés, mais non cliquable par l’utilisateur. Certains systèmes comme l’hydraulique aussi sur ce panel ne sont pas cliquables. Il reste très complet comme panel, mais trop de systèmes ne sont pas disponible pour le pilote.

Les systèmes de l’avion

L’AFCS

Voici l’AFCS (Automatic Flight Control System). Aujourd’hui, chez Airbus, c’est le FMGS et chez Boeing, le MCP. Vous l’aurez compris, c’est donc avec ceci que nous gérons un vol et les paramètres de l’Airbus A300. Le fonctionnement est par contre très différent de ce que l’on peut trouver sur la plupart des avions modernes d’aujourd’hui, la philosophie est vraiment ici à part entière. Le principe reste le même, vous calez l’altitude, la vitesse ainsi que le cap désiré et l’AFCS gèrera entièrement vos choix entrés et validés avec les touches correspondantes à votre sélection.

Le bouton NAV engagé fera comprendre que le pilote désire suivre la route directement entrée dans l’INS. De là, le pilote n’aura plus à toucher à l’AFCS puisque le pilote automatique prendra en charge la route du vol directement. La spécificité de l’Airbus A300 est que le pilote doit sélectionner le taux de montée (pitch) de l’A300 pour atteindre l’altitude de croisière en réglant manuellement la molette sur l’AFCS. Une fois par exemple le niveau de croisière atteint, vous devez engager le maintien de l’altitude. Dans le cas contraire, l’avion continuera sa montée avec le taux entré par le pilote. Mais tout aussi technique, l’A300 peut faire des atterrissages automatiques. Dans l’optique d’un autoland, il suffit de presser la touche APPR, de là, on peut noter une interception ultra douce et raffinée de l’A300. On le voit qu’il s’aligne doucement sur le LOC. Une fois bien établi, il vous suffit de presser la touche LAND, ainsi votre avion descendra tout seul en respectant un taux de descente correcte pour faire un bel arrondi sur la piste.

INS (Inertial Navigation System)

L’INS est tout simplement l’ancêtre des moyens de navigation de nos jours comme le FMS, MCDU et CDU. Le principe de l’INS fonctionne comme les CDU mais reste un peu plus technique dans son utilisation. Il possède les même fonctions comme le DIRECT TO etc… L’INS est bien entendu relié avec les autres systèmes de l’avion pour tout de même savoir l’ETE entre chaque point de passage. Sur l’A300, l’INS peut accepter jusqu’à neuf points de passage, c’est à dire que durant la programmation, vous devez entrer les latitudes et longitudes de chaque intersection et autres points de passage. Le point 0 dans l’INS représente le point de départ de l’avion, c’est à dire, l’aéroport de départ.

Les coordonnées n’entrent que d’une façon bien particulière. Si vous regardez le clavier alpha numérique sur la droite de l’INS, vous pouvez voir que les touches 2, 4, 6 et 8 portent des lettres. Ces lettres représentent les points cardinaux de la planète (Nord, Sud, Est et Ouest). Par exemple, pour entrer le premier point de passage d’une SID « 41-58-51.3000N / 087-54-24.0000W », le pilote doit taper la séquence suivante:

  •   Touche 2 (pour le Nord) puis –> 41581 et ensuite appuyer sur la touche INSERT pour valider la première coordonnée du point 1
  •   Touche 4 (pour l’Ouest) puis –> 087542 et ensuite appuyer sur la touche INSERT pour valider la seconde coordonnée du point 1

C’est exactement la même procédure pour les points suivants. Vous devez par contre vous assurer que le bouton rotatif est bien en position WAYPOINT et sélectionner le second point de passage pour entrer les nouvelles coordonnées du point 2 afin que l’avion suive bien la route que vous avez entrée. Pour effectuer un direct sur un point spécifique, la touche WY PT CHG est faite pour. Sélectionnez le point désiré (entre 1 et 9) puis appuyez sur la touche WY PT CHG, ensuite sélectionnez le point et appuyez sur la touche INSERT. De là, l’A300 comprend la commande et fait un direct sur le point de passage sélectionné.

Ca peut paraître vraiment déroutant aux premiers abords, mais l’INS reste un moyen de navigation très précis, et pas forcément difficile à comprendre ni à faire fonctionner. J’ai exactement pensé la même chose que ce vous pouvez penser actuellement en lisant ces lignes. Le système est vraiment bien décrit dans le manuel, ce qui apporte une aide relativement importante, surtout aux personnes qui vont débuter avec l’INS. Mais ce système de navigation propose d’autres fonctions tout aussi importantes, comme les vents afin de calculer le meilleur taux de consommation en carburant durant la croisière et bien d’autres encore…

ATS (Automatic Thrust System)

L’ATS est l’ordinateur qui va calculer les vitesses et poussées maximales de l’avion selon sa masse et les conditions météorologiques. Il est divisé en plusieurs parties distinctes et utilisé déferrement selon la phase du vol. Au sol, durant la préparation, la poussée de N1 est déterminé par la touche FLX TO (illuminé en orange sur la photo). Ceci donne le ratio de poussée à N1 selon la température et le poids de l’avion.

Il est très difficile de déterminer la valeur FLX (tout comme le PMDG MD-11), à moins que TOPCAT met à jour son logiciel et ajoute l’A300 de SimCheck. Pour les besoins de l’article, je laissais pour mes vols la valeur 45, ce qui me donnait de très bons ratios selon mes destinations et mes masses différentes.
Pour les phases de montée, la touche CL gère le ratio N1 et ce, jusqu’à ce que l’altitude de croisière soit atteinte. Une fois le niveau de croisière atteint, le bouton CRZ est sélectionné afin d’établir à l’A300 le meilleur taux de poussée durant le vol. Cet exactement pareil pour le bouton GA (Go Around), ce qui signifie que le pilote va engager une éventuelle approche manquée et paramétrer donc les moteurs en cas de remise de gaz.

Une vue d’ensemble sur le reste des systèmes

C’est un A300 Classic Liner très complet sur lequel on peut faire beaucoup de choses. Le comportement de l’avion est très correct. On peut sentir son poids quand on fait un vol en transportant du fret, plus il y en a et plus c’est lourd ! Certes, il manque beaucoup de choses avec lesquelles on aurait pu faire encore plus. Par exemple, il n’est pas possible de faire des tests incendie sur les moteurs et APU, par contre on peut utiliser les extincteurs pour les deux moteurs de l’appareil. Aucun module de panne n’est fourni non plus avec le produit, c’est dommage. Ne vous attendez donc pas à avoir une panne avant V1 ou une avarie durant un Transatlantique…

Le système hydraulique est d’un côté bien géré et d’un autre, assez bizarre. Je m’explique, sans pression hydraulique, vous ne pourrez pas serrer les freins de parking, et oui ! Par contre vous pouvez malgré tout engager les inverseurs de poussée avec les moteurs éteints, à froid, et l’avion réagit. Il y va de même pour la consommation de carburant au sol, l’APU ne consomme rien, j’ai vérifié en l’ayant laissé tourner pendant une trentaine de minutes et je n’ai pas consommé une seule petite goutte de kérosène. Le système électrique lui par contre tourne parfaitement bien. Si vous laissez vos batteries en route sans aucune source d’énergie extérieure (GPU par exemple), vous perdrez l’alimentation sans ne rien pouvoir y faire !

L’environnement sonore de l’Airbus A300

Entièrement personnalisés et réalistes, SimCheck a intégré à son produit d’excellents sons et le tout avec la 3D. C’est un plaisir sonore pour nos oreilles. Tous les boutons ont un son et de même pour les systèmes embarqués de l’avion. Par contre, pas d’annonce « Callouts », et oui c’est du vieux l’A300.
Lors de la mise en route des moteurs, c’est littéralement mon bureau qui tremble quand le home cinéma est branché, c’est du bon et c’est du lourd. L’immersion sonore est présente et intègre bien l’avion. Lors des vols en cockpit 3D, quand vous bougez la tête le son change de côté tout comme si vous étiez vraiment dans le cockpit.

Conclusion

Premier « Classic Liner » pour cette année 2010 avec un excellent A300 de la part de SimCheck, c’est du lourd malgré quelques incohérences aux niveaux des systèmes mais c’est fiable et difficilement dur de passer à côté d’un produit comme ça. Malgré quelques systèmes pas non plus simulés sur l’INS, on ne peut que se faire plaisir avec un addon de cette qualité.
Il a des défauts comme tous les produits sur le marché, le produit parfait n’existe pas, mais on peut espérer prochainement voir un patch arriver de la part de SimCheck pour corriger certains défauts, et pourquoi pas non plus pour améliorer certains aspects du cockpit 3D et 2D. C’est un excellent produit qui plus est pour le prix de 37.99 € trouve largement sa place dans le monde de Flight Simulator X.

On peut donc déjà s’attendre à du lourd lorsque que l’Airbus A380 montrera le bout de son nez (ou de sa bosse?) sur le marché. Pour cet A300, l’avionique reste tout de même hardcore, il faut vraiment potasser la documentation fournie pour arriver à avancer dans quoi que ce soit à bord. Allez, on attend un petit patch pour corriger les défauts de jeunesse et on arrivera à un addon super abouti… A vos cartes de crédit!!!

Références

Airbus A300B4-200 – 39.99 EUR – FSX

Plus d’informations