Cessna 510 Citation Mustang

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Flight One et Cessna. Historique

Flight 1 s’est associé avec Cessna Aviation pour cette réalisation. Le Citation Mustang est un VLJ (Very Light Jet) vendu 2.7M de dollars, certifié pour être piloté seul ou à deux à une vitesse de croisière d’environ 630 km/h et jusqu’à une altitude de 41000 pieds avec quatre passagers confortablement assis dans la cabine sur une distance d’environ 2130 km.

40.11 Euros via internet : Achat et installation

C’est sur cette page qu’on peut télécharger l’exécutable d’environ 185 mégas qui permettra de payer via internet, puis d’installer le Citation 510 Mustang. Comme d’habitude avec les add-ons Flight 1, les téléchargements sont rapides et sans erreur.
Une fois l’installation terminée, on se retrouve avec le Mustang décliné en 6 très belles livrées dont la livrée de test que j’aime beaucoup.
Le Mustang n’a pas de Load Manager (ou d’autre utilitaire de configuration). C’est vrai, d’un autre côté, que pour six passagers maximum (en comptant les deux pilotes) on peut aisément s’en passer.

Read The Full Manual ! La documentation

Bien sûr située dans le menu « démarrer » sous Flight One Software > Citation Mustang >… au format pdf.
En anglais, vous vous en doutez. Sur une centaine de pages, elle décrit clairement et brièvement l’add-on et les systèmes modélisés par l’équipe de Flight 1. On est loin des manuels descriptifs des systèmes très détaillés d’add-ons comme les PMDG, LVL-D, LSH, etc… , et c’est compréhensible puisqu’il ne s’agit pas du tout du même genre de simulation.
Le manuel est donc complet et contient à la fin tous les tableaux de référence et abaques nécessaires pour planifier et effectuer des vols.

Quelle beauté !!! La modélisation extérieure

Comme à mon habitude lorsque je découvre un add-on je fais mon petit « walk around virtuel » afin d’apprécier le travail des artistes 3D. N’ayant jamais vu le Mustang en vrai, je précise que je base mon appréciation et ma comparaison uniquement sur les photos trouvées sur le net. Il donc possible que je manque des choses. Ce n’est pas mon premier add-on Flight 1, et mes précédentes acquisitions m’ont rarement déçu à ce niveau. Les gars de Flight 1, qui sont dans le business depuis longtemps, ont clairement beaucoup d’expérience et de talent et cette fois encore, le résultat est à mon avis magnifique. Les proportions me paraissent respectées, les courbes sont très fluides, les textures sont nettes et sans bavure.
C’est sans aucun doute une modélisation de très grande qualité.

L’attention aux détails est évidente : le train d’atterrissage, les aérofreins, sont à couper le souffle…

Le modèle a, en plus de toutes les animations désormais devenues basiques (train d’atterrissage, lumières extérieures, volets et autres surfaces de contrôle), de nombreuses autres animations et « goodies » : ouvertures compartiment bagages avant et arrière, cales-roues, protection pilotes et moteurs et même la formation de la glace sur les moteurs, les ailes et les vitres du cockpit est modélisée. Mais cette glace n’a malheureusement aucun impact sur la poussée des réacteurs, sur les gauges et surtout sur la dynamique de vol. Dommage !!

Bien sûr, on retrouve toutes les nouveautés graphiques de FSX : bump mapping, self-shadowing, specular layers, etc.

En ce qui concerne les livrées, elles sont bien sûr gratuites et un paint kit, déjà disponible avant la sortie, est téléchargeable sur le forum officiel du Mustang ici : http://mustang.flight1.net/forums/forum_posts.asp?TID=126

Toute cette débauche de qualité, d’animation et de détails a quand même un prix : je trouve le Mustang assez gourmand en ressource sur ma configuration, comparé aux autres add-ons que j’ai. Sans pour autant réellement baisser les FPS. J’ai des petits sauts d’image avec le Mustang, surtout en vue extérieure.

Aux commandes ! Le cockpit

Après avoir admiré le magnifique modèle extérieur il est temps de se mettre aux commandes. Il n’y a pas de situation « Cold and Dark ». Il faut la créer à partir d’un Cessna par défaut tout éteint par exemple.

Dans l’environnement 2D, on dispose de six différentes vues principales au format 4/3. J’avoue que je suis toujours extrêmement surpris et surtout déçu de voir des développeurs, et à plus forte raison pour une équipe comme Flight One, sortir des add-ons d’avions pour FS avec des panels 2D au format 4/3 uniquement sans penser aux possesseurs de plus en plus nombreux d’écrans au format Wide.
Les côtés CPT et FO sont représentés mais ne sont pas indépendants. Les PFD et MFD peuvent être sortis en pop-up pour une meilleure lecture (uniquement) dans le panel 2D.
Des sous panels, sont bien évidemment présents pour accéder aux différentes commandes et systèmes de l’avion. On navigue aisément et intuitivement entre les différentes vues et sous panels grâce à des flèches et au « panel manager ».

La modélisation du cockpit et de la cabine virtuels est du même niveau que le modèle extérieur d’un point de vue graphique. C’est simplement excellent. Les textures sont aussi très nettes et de très bonne qualité de jour comme de nuit. Dans le cockpit virtuel les écrans, même s’ils sont assez lisibles, ne peuvent pas être agrandis en pop-up. Dommage.
Les Standby Instruments sont modélisés en 3D et sont donc extrêmement fluides.
Il existe bien sûr, pour aller avec l’esprit « Luxury » de ce magnifique petit BizJet , aussi des dizaines d’animations à l’intérieur du cockpit et de la cabine.
Flight 1 a pensé à inclure un grand nombre de vues prédéfinies (« Camera Views ») pour exploiter, admirer et profiter du Mustang autant du cockpit que de la cabine.
Le Mustang est bien sûr entièrement opérationnel depuis le cockpit virtuel pour le plus grand plaisir des possesseurs de Track IR, Hat Track, ou autres solutions comme Free Track…

Une grille de comparaison avec d’autres add-ons FSX pour vous donner une idée.

Un utilitaire permettant de gérer les FPS aurait été bienvenu. Afin de donner le choix aux pilotes virtuels, selon leurs configurations, de choisir le Mustang avec le panel 2D uniquement par exemple.

L’ambiance sonore

On est loin de l’ambiance cockpit des gros jets commerciaux avec le son dominant des instruments, des fans, de la roulette avant au roulage et du vent souvent prédominant une fois en vol…
L’ambiance du Mustang est très différente mais aussi de très bonne qualité. On est transporté dès les premiers clics. Les sons des différents systèmes sont très bien rendus.
Je n’aime pas trop le son de l’allumage moteur, un peu brutal et rapide à mon goût… une fois ce détail passé, c’est le règne des Pratt & Whitney Canada PW 615F dans le cockpit et la cabine !!

Les systèmes

Un système électrique basique est modélisé. Avec des petites incohérences comme je les déteste. On peut, par exemple, allumer les lumières intérieures et extérieures et même actionner spoilers et flaps sans mettre la batterie sur ON.
Le Mustang de Flight One n’offre pas la possibilité de se connecter à une source externe. Il faut donc se presser lors de sa préparation de vol à moins d’allumer un moteur afin de le connecter à un générateur ou alors d’être équipé d’une version enregistrée de FSUIPC.

Le système de pressurisation est modélisé. Des masques à oxygènes (visibles en vue cockpit virtuel et en vue extérieure) tombent même dans la cabine et le cockpit en cas de dépressurisation.

Le GPWS, que l’on peut activer ou déactiver est également modélisé.
Pas de mauvaise surprise ici, on entend bien les voix d’un GPWS Cessna et pas celles d’un autre constructeur. Le vrai G1000 offre la possibilité de choisir entre une voix de femme et une voix d’homme. Flight 1 nous a imposé semble-t-il la très chaleureuse voix féminine.

Le G1000
On allume les trois énormes et magnifiques écrans TFT du G1000 lorsqu’on passe l’Avionic Swith sur On. Les écrans sont plutôt très fluides et les couleurs sont correctes sans être exceptionnellement proches de celles du vrai G1000.
Flight 1 conseille de télécharger la documentation officielle du G1000 et c’est une mauvaise idée, du moins pour le MFD !
En effet, si le PFD est très proche de l’original (on retrouve la quasi-totalité des fonctions, malgré quelques erreurs), le MFD est très éloigné de ce que peut proposer Garmin : de nombreuses pages sont manquantes, la navigation verticale est totalement absente, l’édition des plans de vol est extrêmement limité (pas de airways, pas de possibilité de sauvegarder un plan de vol, etc… ).
On retrouvera tout de même les fonctions de base permettant la navigation de base (Direct To, édition/suppression/ajout de waypoints, etc…).
Le MFD fait donc pâle figure et on espère que Flight 1 proposera une version mise à jour dans le futur.
Il est aussi très dommage que les options choisies dans le G1000 ne soient pas sauvegardées : on est par exemple obligé, à chaque démarrage de FS, de choisir à nouveau les degrés Celius au Faraneiht ou encore les MB aux HPA.
Au final, les fonctions modélisées dans ce G1000, qui reconnaissent et insèrent automatiquement les plans de vol au format FSX (chargés via l’organisateur de vol), décevront les habitués des produits FS tels que les Garmin de Reality XP (Garmin 530 et 430).

Modèle de vol

Les moteurs et le FADEC : génial ! La simplicité à l’état pur.
Pas d’APU ou de Bleed Air pour l’allumer, mais il ne faut pas trainer avant d’allumer un moteur et le connecter au générateur électrique, au risque de vider la batterie.
Au niveau des sensations, il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer aux valeurs des paramètres moteur au ralenti (41% de N1 et 700°!). La FADEC qui semble présent dès le roulage change beaucoup la manière de gérer le roulage.

Une fois dans les airs, en manuel, le Mustang fait honneur à son nom : un pur sang, très vif aux commandes. On est très loin d’un Tu-154 par exemple. « Very Light Jet » en effet ! Cette légèreté se fait d’autant plus ressentir lorsque l’on vole dans l’air turbulent en vue du cockpit virtuel.
Le modèle de vol m’a paru plutôt très convaincant sauf lors de l’utilisation des spoilers mais je n’affirme rien. L’équipe de Flight 1 semble soutenir que c’est normal…

Le pilote automatique, presque basique, permet de faire des vols complets sans aucun problème. Et la relation modèle de vol/PA est plutôt bien faite. Tout est fluide et cohérent.
Tous les modes de base du pilote automatique sont bien modélisées et répondent aux assignations clavier par défaut de FSX.
Le mode VNAV n’est pas modélisé mais le mode WAAS est modélisé : il permet de faire des approches sur des terrains dépourvus d’ILS comme s’il y en avait justement.

Conclusion

Je ne suis normalement pas favorable aux revues d’add-ons d’avion trop hâtives. Mais d’un autre côté, avec tous ces add-ons qui nous arrivent de partout pour les fêtes de fin d’année 2008, je pense que si cette revue peut aider certains simmeurs à prendre une décision, ce sera une bonne chose.

Il faut être clair, ce n’est pas un add-on dit « Hardcore ». Ce n’est pas non plus l’add-on qui apporte des évolutions/révolutions techniques et qui casse les limites de Flight Simulator… Un pilote virtuel aguerri et exigeant, malgré le très bon modèle vol, pourrait être vite frustré et déçu par le manque de cohérence et le peu de profondeur des systèmes et notamment au niveau du G1000 trop basique. Bref, côté système dans l’ensemble le Mustang est trop « light » à notre goût, comparé à ce qui se fait aujourd’hui.
Le Cessna Citation 510 Mustang de Flight 1 est un add-on d’assez bonne qualité, dans cette version initiale, axé vers le plaisir. La qualité d’immersion grâce à une ambiance « Jet d’Affaire » me semble bien rendue grâce à l’excellente qualité graphique et au très bon pack son. Il conviendra parfaitement aux débutants mais demande tout de même une très bonne configuration…

En gros, si vous cherchez un jet sympa, bien modélisé, réaliste sans être complexe, allez-y. Si vous cherchez la simulation ultime du G1000 ou si vous ne jurez que par les addons hardcore type PMDG ou level-D, passez votre chemin

Points positifs
Modélisation 3D intérieure et extérieure exceptionnelle et les nombreuses animations qui plairont à beaucoup
Possibilité de l’essayer pendant 30 jours (satisfait ou remboursé)
Le modèle de vol semble cohérent (à part l’utilisation des aérofreins qui m’a surpris)
La fluidité des PFD et des Standby Instruments
Le support de Flight 1, présent et rapide comme à son habitude
Un avion assez simple à apprendre et à prendre en main dans l’ensemble
Approches WAAS
Prise en compte des pannes FS
Manuel plutôt complet

Contre
Le prix (un peu cher)
Souvent déçu par la modélisation assez simpliste de certains systèmes et notamment de l’avionique… je m’attendais à plus d’effort de leur part, vu la collaboration avec Cessna et le prix de l’add-on
Pas de wide panel 2D
Gourmand en ressource (surtout en vue ext.). Configs moyennes, se méfier !
VNAV non modélisé, dommage
L’effet excessif des aérofreins ! (mais ce n’est pas une certitude)
La base de données du G1000 très incomplète !
Pas de tutoriel (C’est toujours bon pour les newbies!)
La voix du copilote. Trop coincé
Impossibilité de sauvegarder ses options
Un module d’assignation touches clavier pour les fonctions du G1000 aurait été un plus
FSX only, dommage
Un utilitaire pour gérer les FPS aurait été bienvenu

Réfèrence

The Citation Mustang Experience – 33.61 EUR – FSX/SE/P3Dv2/3

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