McDonnell Douglas MD-11

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Présentation de la machine

Le McDonnell Douglas MD-11 est un gros porteur qui se démarque de tous les longs courriers que l’on connait, grâce à sa philosophie propre aux « trimoteurs » et son avionique particulièrement avancée pour son époque. En effet, il était le seul long courrier possédant une gestion des circuits entièrement automatique. Pour cause, le mécanicien navigant, présent sur le DC-10, a littéralement disparu pour réduire un peu plus le cout d’exploitation de la machine. Il possède une stabilité en croisière étonnante grâce à son réservoir situé dans le stabilisateur horizontal, avec la possibilité de modifier son centre de gravité plutôt que de jouer avec la compensation horizontale.

 » … avionique particulièrement avancée pour son époque … »

Le projet MD-11 a vu le jour en 1986 et a décollé pour la première fois en Janvier 1990, puis commercialisé en Novembre de la même année à la compagnie Finnair. Sa triple motorisation, General Electric ou Pratt & Whitney, est capable d’arracher du sol ses 286 tonnes et de les transporter jusqu’à 13270 kms.

Il existe plusieurs versions de MD-11, comme la version passagers (jusqu’à 3 classes), Fret, Convertible (passagers/fret) voire même une variante -ER (Extended Range). C’est grâce à cette polyvalence que le MD-11 a été très populaire hier et qu’il l’est encore aujourd’hui. N’oublions pas que la firme Mcdonnell Douglas n’existe plus, car en 1997, Boeing a décidé de mettre fin à la concurrence d’avionneurs civils américains, en rachetant son dernier concurrent.

Présentation et documentation

L’éditeur Russo-américain, la firme Precision Manuals Development Group (PMDG) nous propose un MD-11 ultra-réaliste sur tous les circuits de l’appareil. C’est un projet osé, étant donné la faible commercialisation du MD-11.

Que se soit au niveau de la navigation ou au niveau des circuits, la modélisation du MD-11 est parfaite pour les passionnés que nous sommes, tout en gardant une fluidité très honnête par rapport à son prédécesseur le PMDG 747-400. Une fois installée, seule la version PAX (passagers) et FRET est disponible avec les couleurs de PMDG. Nous pouvons cependant obtenir pas moins de 80 livrées gratuitement (réelles et fictives) tout aussi détaillées, disponibles sur le site de l’éditeur. PMDG met à disposition six documents indispensables à l’utilisation de l’addon, tels que le descriptif du MD-11, le fonctionnement du MCDU, le Quick Reference Handbook,… Une documentation bien illustrée, très intéressante et très complète.

Le point fort de cet addon est sa compatibilité avec le logiciel FS2CREW, ce qui augmente considérablement le réalisme du travail d’équipe que nécessite le métier de pilote de ligne. Dans le test, nous développerons la modélisation graphique, la navigation, l’avionique et les différents circuits, tout du moins, les plus importants. A noter que la version testée est la version disponible pour FS-X.

Achat et installation de l’Addon

L’achat de l’addon s’effectue uniquement sur le site de PMDG (lien en bas de la page du test) via paiement sécurisé par CB, ou via paypal. La firme Aerosoft prévoit aussi une version DVD qui sera disponible dans quelques mois. Trois versions sont disponibles en téléchargement. La version FS-9 et la version FS-X sont vendues au prix de 60€. La version combo, donc compatible FS-9 et FS-X est vendue au prix de 90€. Le prix de l’addon est tout à fait acceptable par rapport à la complexité et au réalisme de l’addon. Une fois acheté, votre numéro de série vous est envoyé, et vous pouvez télécharger le fichier Setup d’environ 160Mo.

L’installation s’effectue très simplement dans vos fichiers flight simulator, et n’oubliez pas, lors de votre premier lancement, d’accepter toutes les requêtes que nécessite Flight Simulator pour exploiter l’addon. Une fois l’addon lancé sous FS, allez jeter un coup d’oeil dans l’onglet « Add-ons » de la barre de tâche, afin de pouvoir paramétrer facilement quelques détails, afin d’optimiser les performances en terme de fluidité. Il vous sera possible aussi de charger l’état de votre cockpit, comme par exemple l’état « cold and dark » (tout éteint).

Par le même menu, vous pourrez aussi configurer les unités de vos valeurs (Kg/Lbs, °F/°C, Gal/Ltr), les symboles sur les EFIS, le chargement du Fuel,… Pour plus de détails, il faut se référer au manuel « PMDG MD-11 Introduction ».

Modélisation externe

Le modèle extérieur est de toute beauté, les formes sont rondes et fidèles au modèle original qui est très particulier avec son train avant très en arrière par rapport à l’assise du pilote. Le glareshield a une caractéristique propre au DC10/MD11, c’est à dire un champ de vision très dégagé grâce à ses grandes vitres latérales et frontales. Tous ces éléments donnent une grâce particulière à cet avion. Toutes les surfaces sont animées comme dans la réalité. C’est une très belle réalisation que nous propose PMDG spécialisé dans les addons méga hardcores. Les textures des surfaces sont parfaitement bien collées et l’ensemble ne souffre d’aucune saccade ! L’éditeur ajoute des options comme les ailes flexibles ou encore les pilotes animés ce qui donnent un vrai plus au produit. En effet vous pouvez vous régaler en observant le pilote et son copilote en train de bouger dans le poste de pilotage. Et oui d’ailleurs on peut voir plusieurs fois le copilote placer sa main sur l’overhead ou encore baisser la tête vers le pédestal sûrement pour régler les paramètres du FMC !

Concernant les livrées, PMDG frappe un grand coup avec pas moins de 60 livrées réelles ou fictives ! Elles s’installe de façon autonome via un exécutable téléchargeable sur le site de l’auteur. Le choix des textures et le travail de texturage en lui-même est de toute beauté. De nombreuses traces de salissures sont visibles particulièrement au niveau des nacelles de réacteurs mais aussi près des sorties d’air ou de l’ APU. Le métal est très bien reproduit avec une apparence brillante.

Modélisation du cockpit virtuel et 2D

La modélisation du poste de pilotage, que ce soit en 2D ou en 3D est la clé de voute des nouveaux addons. Le cockpit 3D doit être à la hauteur des addons proposés aujourd’hui sur le marché et PMDG fait partie des précurseurs en matière de cockpit 3D entièrement cliquable. On se souvient tous de leur première grosse prouesse avec le 737NG. Il en va de même avec le MD11. Le cockpit virtuel est tout simplement majestueux, il est fluide et détaillé et les gauches en GDI+ apportent une incroyable fluidité en 3D. Il est tout à fait possible d’effectuer un vol de A à Z en mode 3D. L’auteur ajoute des effets et animations sympa comme les pare-soleil ou les sièges réglables tout comme ils avaient fait pour le 747-400. les utilisateurs friands de genre de choses seront aux anges ! La version FSX + DirectX10 offre des effets visuels supplémentaires avec des lumières et éclairages dynamiques. Les ombres se déplacent dans le cockpit ! Des petits éclairages dits « parasite » font vous éblouir ! Hélas il vous faudra un PC très puissant et équipé de Vista + carte graphique compatible DirectX10.

 
Différents modes d’éclairage
Concernant la 2D, si certaines personnes la préfèrent à la 3D, sachez que PMDG n’a pas désavantagé ces personnes. Les panneaux 2D sont nombreux, 100% cliquables et détachables à souhait en fonction des phases de vol. Il est possible d’accéder aux différents panneaux par des « hotspots » autrement dit des zones cliquables ce qui réduit l’utilisation des raccourcis claviers ou des actions sur les menus. Rapidité et efficacité sont les mots d’ordre et l’expérience de vol là encore est considérablement accrue.

Navigation et CDU

« … dites au revoir au traditionnel VNAV et LNAV … »

Voilà la plus grosse partie de l’addon, 98% des pages et fonctions de ce CDU sont simulées. En effet, PMDG frappe un grand coup en proposant l’une des simulations FMS les plus abouties. Le MD11 a une philosophie bien à lui, dites au revoir au traditionnel VNAV et LNAV car chez McDonnell Douglas on n’utilise pas les mêmes termes que chez Boeing. En effet, le mode LNAV est remplacé par le mode NAV et le mode VNAV par PROF pour « Profile ». Évidemment, il ne s’agit pas d’un simple changement de terminaisons mais bien de comportement. Le mode PROF ne gère par la montée de la manière d’un Boeing. Au niveau de l’auto-throttle il n’y a pas de switch AT pour armer ou désarmer l’AutoThrottle sur le FCP (Glareshield). Il s’arme au sol avec le même bouton utilisé pour engager le pilote automatique dans les airs.

Le LoadManager fourni sera aussi très utile afin de vous donner les bonnes valeurs pour compléter votre ordinateur de bord, concernant le ZFW et autres informations comme la météo sur votre trajet. Pour encore plus de réalisme, toutes ces valeurs vous seront une nouvelle fois communiquées par le staff au sol, via un bulletin automatique. Et oui rien n’est négligé sur ce produit !

Dual CDU

Initié la première fois avec le Boeing 747-400, PMDG réitère son exploit en proposant un double CDU. Les données générées par le CDU de gauche utilisent des capteurs différents de ceux utilisés par le CDU de droite. Le pilote et le commandant peuvent afficher des informations différentes.

Et chez Navigraph ?

Un nouveau gros point fort de ce produit est la compatibilité avec le système Navigraph Navdata. Les données de navigations bénéficient ainsi de mise à jour mensuelle (cycle) avec à chaque fois de plus en plus de SIDs, STARs et APPs pour les aéroports. Presque tous les aéroport du monde entier sont proposés. Par contre, la version native des Navadata est moins complète et il est donc vivement conseillé d’acheter régulièrement des données de navigations chez Navigraph pour obtenir une expérience de vol unique.

FS2Crew

Dès la sortie de l’addon, l’équipe de FS2Crew a proposé aux utilisateurs son produit phrase sous forme d’extension ou bien directement inclus dans le pack. Bryan York et son équipe ont particulièrement bien adapté FS2Crew au MD11. Grâce à FS2Crew, vous et votre copilote devrez appliquer les procédures à la lettre, checklist, interaction avec la cabine ou avec le personnel du sol. Dans cette nouvelle version, FS2Crew simule également le cas d’un passager malade ou d’un « bird strike », collision avec un oiseau. Donc un gros plus pour les personnes voulant un maximum de réalisme !

Gestion des circuits de l’avion

Voici un des points forts de cet addon. On peut dire que PMDG a mis le paquet sur la fidélité des circuits. Le MD-11 possède une philosophie propre à elle même, avec une gestion automatique de chaque circuit. L’action du pilote est considérablement revue à la baisse, au point même que sur sa check-list, il doit uniquement s’assurer que chaque système est bien engagé sur AUTO. A noter qu’il était évident que Mcdonnell Douglas puisse laisser la main aux pilotes en cas d’avaries. L’équipage peut à tout moment surpasser toute cette gestion automatique en actionnant un bouton présent sur chaque panneau de tous les circuits. En pressant ce bouton, les pilotes gèrent manuellement le circuit surpassé, afin d’appliquer la « Non-normal Checklist ». Il était tant que l’Officier Mécanicien Navigant, indispensable autrefois, rende son siège à un simple observateur.

PMDG a parfaitement reproduit cette philosophie et prouve qu’il est capable de développer des machines autres que les gros liners que l’on connait déjà bien. Comme chez Airbus, la position normale de chaque bouton est représentée par un voyant éteint. On appelle cela la philosophie « dark-cockpit », ou « tout éteint, tout va bien ». Amusez-vous à compter combien de fois il est mentionné le terme « automatique » dans les descriptions suivantes :

APU

Le groupe auxiliaire de puissance à « double attelage » est géré automatiquement à pleine autorité. Une fois mise en route, l’équipage n’a plus à s’en soucier, car sa mise en circuit pour l’électricité et la pneumatique se font toutes seules, grâce à une logique d’alimentation propre à chaque circuit. Sa mise en route peut être effectuée de 2 manières. Soit via le panneau de gestion électrique, en effectuant une demande de mise en circuit de la génératrice APU. Soit via le panneau de gestion APU, pour une mise en route et un arrêt manuel de celle-ci. Après démarrage des moteurs et la mise en ligne de leurs génératrices (automatiquement bien sûr), l’APU produit un « AUTO-SHUTDOWN » (extinction automatique).

Air conditionné/Pneumatique

Là aussi, la gestion de l’air est époustouflante. Plus besoin de se soucier de l’arrêt ou de la mise en route des packs, l’ouverture ou fermeture des vannes d’intercommunications de transfert pneumatique, ou de la sélection de la source pneumatique (Externe, moteurs ou APU). Tout est encore, une fois de plus, géré automatiquement. Par exemple, lors de la mise en route d’un moteur, le système pneumatique ordonne au système de conditionnement le délestage de la consommation d’air, en arrêtant les packs pendant la procédure d’allumage moteur. En effet, la mise en route d’un moteur nécessite une pression de 35 PSI sur le collecteur, mais avec la consommation des packs fait chuter cette pression à 12 PSI. La gestion de l’air conditionné (la température) reste quant à elle manuelle, et tout à fait simulée, en ajustant les 4 potentiomètres de la température cible de chaque zone. Les packs se chargeront d’apporter de l’air à la température désirée, grâce à des échangeurs de température plus ou moins sollicités par des vannes de régulations (TRIM AIR).

Electricité

Le réseau électrique du MD-11 est un peu particulier, du à sa philosophie « trimoteur ». Là encore, pas d’inquiétude, votre machine s’occupe de tout. Une fois la batterie mise en marche, le réseau secours armé et la génératrice APU ou la source externe connectée, le circuit électrique gère de façon autonome ses propres contacteurs de ligne, relais de transfert et les convertisseurs/redresseurs de courant. Il transfert la puissance électrique d’une source à l’autre (EXT PWR/GEN APU/GEN 1/GEN 2/GEN 3) en respectant la logique de priorité des sources. Un switch très important et parfaitement simulé, est le Smoke ELEC/AIR selector, et permet d’isoler tel ou tel circuit électrique et pneumatique afin d’identifier quelle partie du réseau crée de la fumée. Cela produit l’ouverture des contacteurs de lignes, et affecte l’alimentation électrique des autres circuits, mais indispensable pour éviter le pire : incendie et propagation de la fumée. Il existe un élément secours pour fournir de l’électricité en dernier recours: L’ADG (Air Driven generator/Génératrice Entrainé par l’Air). Là encore réside une grosse différence par rapport aux autres constructeurs. En effet, L’ADG entraine une génératrice qui elle même alimente une pompe hydraulique, alors que la RAT (Ram Air Turbine) entraine une pompe hydraulique qui alimente une génératrice hydro-motorisée. Cet ADG est parfaitement simulé, et sa mise en fonctionnement reste manuelle grâce à une poignée située à l’arrière du pylône central.

Hydraulique/commande de vol

Le Système hydraulique du MD-11 est constitué principalement de deux pompes par moteurs, deux pompes électriques réversibles, trois pompes électriques auxiliaires non réversibles, deux doubles vannes de transfert de puissance hydraulique et de deux accumulateurs de freinage. Nous pouvons constater que le circuit hydraulique est très redondant, ce qui diminue considérablement le risque de panne hydraulique majeure. Lors de la mise en marche d’une pompe électrique au sol, les gouvernes de profondeur reviennent au neutre, dommage que cette modélisation ne s’applique pas aux ailerons. Les accumulateurs de pression du système de freinage se gonflent bien, et diminuent de façon réaliste en appliquant les pieds sur les pédales lorsque l’on coupe l’alimentation d’une pompe, même si la perte de freinage n’est pas simulée (probablement due aux limitations de développement sur FS-X). La position des volets au décollage présente une particularité rarement utilisée sur des avions civils. En effet, la position des volets est réglable au degré prêt jusqu’à 25°, grâce à une mollette située sur le pylône central. Ceci a pour but d’optimiser notre configuration des volets lors du décollage.

Carburant

La gestion du carburant est une des mieux reproduite sur Flight Simulator. Le MD-11 Possède 3 réservoirs principaux, propres à chaque moteur, 2 réservoirs auxiliaires, 1 réservoir situé dans l’empennage horizontal, et 1 réservoir optionnel sur les versions Extended Range. PMDG a mis en place un dispositif très ingénieux pour le remplissage. En effet, via le MCDU, vous pouvez présélectionner le carburant nécessaire pour votre vol, choisir la répartition de votre carburant manuellement ou automatiquement. Le remplissage du carburant se fait progressivement, et vous pourrez admirer votre machine qui répartit les charges automatiquement d’un réservoir à l’autre et qui gère les déséquilibres en arrêtant certaine pompes et en ouvrant des vannes d’intercommunication. Comme sur tous les liners, les transferts de carburant d’un côté à l’autre sont impossibles en vol par souci de sécurité. Par contre, le MD-11 possède un réservoir de queue, sur lequel il est possible en vol de transférer du carburant, pour annuler la compensation de tangage en jouant avec la modification du centre de gravité (comme le concorde). Il est impossible d’atterrir en pleine charge avec le MD-11, c’est pour cela que McDonnell Douglas a mis en place un système de vidange rapide, que l’on actionnera grâce au bouton sous cache « DUMP ». Cette action force toutes les pompes de transfert à vidanger le carburant grâce à l’ouverture automatique de toutes les vannes d’intercommunication. Petite surprise : la trainée du carburant éjecté est visible en bout d’aile.

Moteurs

Grâce au système FADEC de nos trois réacteurs (Full Authority Digital Electronic Control/gestion électronique numérique à pleine autorité), ils deviennent entièrement autonomes tant qu’ils reçoivent une alimentation en carburant. Le cycle de démarrage est très réaliste, et respecte la montée en régime et en température des différents attelages N1 et N2. Comme dans la réalité, les valeurs, autres que celle du N1, sont légèrement différentes d’un moteur à un autre, dues aux réglages et à l’usure de chacun d’entre eux. La consommation des réacteurs semble réaliste. La poussée MAX au décollage s’effectue automatiquement lorsque l’on avance les manettes au max. Le bouton TOGA (Take Off/Go Around) ne semble pas fonctionner au décollage, mais fonctionne parfaitement lors d’une remise de gaz.

Pour conclure sur les systèmes, nous pouvons constater que PMDG a fait preuve d’un excellent travail de profondeur sur son MD-11, et nous offre des systèmes très avancés et quasiment, pour ne pas dire entièrement, fonctionnels. Quel régal d’actionner les boutons en regardant la schématique du système évoluer progressivement sur l’écran d’affichage des systèmes. Mais PMDG a encore frappé fort en ajoutant dans le menu de Flight Simulator, la possibilité d’ajouter le déclenchement à heure fixe ou aléatoirement, n’importe quelle panne de circuit ou sous-circuit, mineure ou majeure. Plus de 170 pannes sont disponibles pour pimenter votre vol, et vous obliger à appliquer une procédure anormale ou d’urgence présente dans le QRH (Quick Reference Handbook). Comme par exemple, lors de la surchauffe d’une génératrice moteur, le pilote doit la mettre hors circuit, débrayer celle-ci du boitier d’entrainement des accessoires, et vérifier le bon transfert électrique des autres génératrices pour palier à la génératrice en défaut. PMDG a aussi ajouté un « Load Manager », très simple d’utilisation, permettant la gestion de la charge PAX/baguage ou de fret. Vous pouvez ainsi choisir la quantité de carburant désirée, et le load manager vous calcule toutes les masses nécessaires aux pilotes pour les insérer dans le MCDU. L’avantage de cet outil est qu’il se synchronise automatiquement avec Flight Simulator.

Le MD-11 vu par PMDG !

 Nous avons demandé à Robert Randazzo lui même de nous donner ses impressions sur son tout dernier produit : 

Robert Randazzo : Le MD-11 est facilement l’une des simulations la plus sophistiquée jamais produite par PMDG. Le niveau des détails des systèmes de l’avion est inégalable est n’a encore jamais été atteint dans un produit pour Flight Simulator. Pour prouver tout cela, nous avons inclu une documention de 1400 pages afin que les utilisateurs puissent « vraiment voir qu’il est très bon ». 

Ce que les potentiels clients ne comprennent pas à propos du MD-11, c’est que ce n’est pas un « Vieil » avion. Le MD-11 a le même âge que l’Airbus A330 et contre toutes attentes possèdent des technologies plus avancées que le plus jeune Boeing B777. Le système « Fly By Wire » connu sous le nom de « Lateral Stabaility Augmentation System (LSAS) » fait de cet avion un véritable plaisir à piloter. Les pilotes peuvent ainsi régler le tangage et l’inclinaison de l’avion afin de lui permettre de maintenir ces paramètres tout comme un Airbus. 

La logique du contrôle de vol dans le FMS est du plus haut calibre, et inclut un nombre important de processus avancés et assistés par l’ordinateur de bord, pour calculer dynamiquement les montées, descentes et accélérations/décélérations tout comme le fait le véritable avion. 

Lors de la conception du produit, nous avons eu accès au véritable MD-11 Flight Training Device, nous avons pu utiliser toutes ces ressources pour valider le produit au cours de son développement. Nous avons aussi travaillé avec des ingénieurs mécaniciens qui ont été impliqués dans la conception/développement du MD-11 afin de guider notre résultat et d’avoir la certitude que la simulation sera pointue et proche du véritable MD-11, et de voler comme ce magnifique avion. » 

A qui s’adresse ce produit

PMDG a la réputation depuis ses débuts en tant que concepteur d’addons de réaliser des produits dit « Hardcore ». Si vous êtes débutant en matière de gros porteur (ou pas) et que vous n’avez pas une bonne expérience des systèmes de type FMS, MCP (FCP), IRS alors il vous faudra impérativement lire la documentation et suivre le didacticiel mis à disposition (dont un existe en Français sur le site de notre partenaire FS Tutoriels) afin de connaitre les systèmes clés. Mais cela restera difficile car même pour les utilisateurs expérimentés, le MD11 est une machine si différente et complexe que chaque utilisateur devra s’entrainer afin de maitriser l’engin. Il aura fallu deux bonnes semaines à nos experts pour effectuer un vol complet dans les règles de l’art. Un addon donc pour les débutants ? Pas vraiment ! De plus, rares sont les documentations en français pour cet addon. Si vous êtes un utilisateur expérimenté, ce produit est fait pour vous !

Conclusion

Pour résumer ce test, nous pouvons en conclure que le PMDG MD-11 rentre dans la cour très fermée des « must-have » en termes d’addon hardcore. Il est très rare en effet de voir un projet aussi abouti, tant sur la navigation, que sur les circuits. PMDG s’affirme une nouvelle fois dans l’édition d’addon long courrier, mais il semble avoir retenu la leçon du tueur de FPS qu’est le 747-400X. Bien que très détaillé intérieurement, qu’extérieurement, la fluidité se ressent facilement sans avoir besoin de toucher aux configurations, tout en conservant une finesse d’affichage sur l’EFIS très correcte. Les sensations de réalisme frôlent le plus haut de la simulation, et vous immergeront dans un liner hors du commun, possédant sa propre philosophie. Une chose est sure, impossible d’être déçu par ce chef d’œuvre testé jusqu’à la moelle. Tout est digne d’un travail sérieux de l’éditeur, où l’on perçoit la recherche de la perfection. Bravo à toute l’équipe PMDG pour cet addon.

Références

MD-11 The Last Tri-Jet – 59.99 USD – FS9/FSX

Interview PMDG

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