Quality Wings – Boeing 757

Quality Wings

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Quality Wings 757

Introduction

Le Boeing 757 est un appareil moyen courrier dont le premier vol fut effectué au début des années 80. La firme de Seattle l’avait désigné comme le successeur du vieillissant 727. Boeing déclina son 757 en plusieurs versions :

  • Le 757-200, destiné au transport de passagers, entrera en service en 1983 sous les couleurs d’Eastern Airlines
  • Le 757-200F, utilisé en transport de fret, fut livré pour la première fois à UPS en 1987
  • Le 757-200 combi, pouvant transporter entre 120 et 170 passagers plus du fret
  • Le 757-300, plus grand de 7m que son petit frère.

Ce dernier pouvant transporter jusqu’à 30 personnes supplémentaires, entrera en service en 1999 pour le compte de Condor. La production du 757 pris fin en novembre 2005 avec une ultime livraison à Shangai Airlines.

Après CaptainSim et son 757 devenu une référence, c’est au tour de QualityWings de nous proposer de prendre les commandes de cet appareil peu commun sur Flight Simulator. QualityWings annonce son 757 comme le plus complet jamais créé pour Flight Simulator. Promesse tenue ?

Achat du produit

Le site de QualityWings propose une rubrique « STORE » où il vous sera possible d’acheter le produit au prix de 35.49 € hors taxes soit un prix réel de 42.45 € ainsi qu’un module d’accélération du téléchargement au prix de 3.94 € ht soit 4.71€ TTC. QualityWings nous propose deux modes de paiement, par carte bancaire ou par Paypal.

Il vous suffit alors de suivre les instructions de l’exécutable et le tour est joué ! L’installation est simple et rapide. Il vous sera demandé la traditionnelle clé d’activation puis, au premier lancement de Flight Simulator, d’activer votre produit en ligne. Le programme se chargera même de faire une copie de sauvegarde de votre licence en prévision d’une éventuelle ré-installation.

Manuel d’utilisation

Premier point fort de cet add-on, le manuel d’utilisateur, disponible gratuitement en anglais sur le site de l’éditeur, est très complet, d’une présentation agréable et rempli de photos. Tout y est. De la présentation de l’avion à ses caractéristiques techniques en passant par la description des différents systèmes et des possibilités de l’add-on, il constitue une mine d’informations claires permettant au débutant de trouver rapidement les informations dont il a besoin ou au simmer plus exigeant d’approfondir sa connaissance de l’appareil. L’éditeur nous propose également plusieurs tutoriels dont un vol de Boston (KBOS) à La Guardia (KLGA) ou un autre sur l’utilisation du paintkit particulièrement réussi. Un bel effort de QualityWings pour notre plus grand plaisir.

Modélisation externe du B757

Tout simplement superbe ! Le modèle extérieur est une vraie réussite. L’avion est tout simplement superbement réalisé. Les formes sont harmonieuses et parfaitement reproduites. L’impression de réalisme est bonne et nous donne réellement l’impression d’être face à un avion et non face à une maquette comme cela est trop souvent le cas. QualityWings nous propose un panneau permettant la gestion de l’ouverture de chacune des portes. Un petit plus qui n’égale, toutefois pas, le module proposé par CaptainSim sur le même appareil. Une réalisation extérieure à la hauteur du produit annoncé même si l’on peut reprocher une légère exagération des reflets du soleil.

« Le modèle extérieur est une vraie réussite »

Deuxième point fort, QualityWings propose, gratuitement en téléchargement sur son site, pas moins de 125 livrées. L’installation se fait très simplement à l’aide du « Livrery Manager », programme qui nous servira, également, de « Load Manager ». L’éditeur nous propose un paintkit pour chaque modèle, accompagné d’un tutoriel de 12 pages particulièrement bien fait et très utile. On regrettera cependant que les paintkits soient fournis sous forme d’un pack de près de 70 Mo, sans possibilité de choisir uniquement le modèle qui nous intéresse.

Cockpit virtuel et panel 2D.

La première impression n’est pas aussi nette que pour le modèle extérieur. Le panel 2D est agréable et constitué de textures photo réalistes de bonne qualité. Cependant on remarque assez vite un léger manque de lisibilité de certains instruments (EICAS, PFD et ND notamment) dont les chiffres sont un peu petits.

Ce détail pourra facilement se faire oublier au fil des vols, ce qui risque de ne pas être le cas des trop nombreux boutons inactifs aussi bien en cockpit 2D qu’en cockpit virtuel. La palme revenant à l’overhead qui risque de frustrer les puristes. Les interrupteurs des systèmes hydrauliques, électriques, carburant, la gestion de l’éclairage intérieur du cockpit, les anti-ice ou encore les windows heat restent désespérément figés rendant toute interaction impossible.

Concernant le tableau de bord, QualityWings nous propose deux types d’équipement. Une version standard et une version « retrofit » qui est en fait une option disponible pour la famille 757/767 chez Boeing. Elle consiste en un remplacement des EADI et EHSI par un PFD et un ND affichés sur des écrans LCD 10 pouces. Les écrans étant un peu plus grands, la lisibilité s’en trouve améliorée.

La lisibilité des instruments en cockpit virtuel est très bonne. Les gauges sont de bonne qualité, ce qui n’est malheureusement pas le cas des textures en elles-mêmes. Les inscriptions sont floues et pour certaines totalement illisibles, tout au moins lors de l’utilisation du pack d’origine.. QualityWings propose, en effet, des textures 32bits présentent dans le pack que nous pouvons donc utiliser pour corriger ce problème. Malheureusement même avec ce set de substitution, la qualité reste moyenne et bien loin de concurrencer de près ou de loin l’excellent cockpit de CaptainSim.

« Les gauges sont de bonne qualité, ce qui n’est pas le cas des textures en elles mêmes… »

Le pédestal semble, lui, avoir fait l’objet d’un effort particulier, les inscriptions étant nettement plus claires que sur le panneau principal. Malgré cela, le cockpit 3D reste très moyen dans l’ensemble. Trop de fonctions, dont le FMC, restent inaccessibles directement depuis le cockpit virtuel et obligent à faire appel aux pop-up 2D. Les PFD, ND et EICAS sont également affichables en popup sans que cela ne représente un réel intérêt. Les quelques objets cliquables comme les jump-seats que l’on peut déplier, les accoudoirs amovibles ou l’étagère contenant les manuels dont la porte s’ouvre ainsi que les quelques traces de doigts reproduites sur les différents écrans, ne suffisent pas à faire oublier cette impression d’inachevé. Un constat qui risque de laisser les amoureux du cockpit virtuel sur leur faim.

L’avionique

Comme tout bon simmer qui se respecte, lors de la découverte d’un add-on notre premier regard se porte sur le CDU. Et le moins que l’on puisse dire est que l’on n’est pas déçu… au premier abord. Les pages INIT REF, RTE, DEP ARR, VNAV, FIX, LEGS, HOLD, PROG et NAV RAD sont présentes.

L’ensemble des pages remplit relativement bien son rôle mais de trop nombreuses informations sont manquantes. La logique du CDU a été largement simplifiée au point d’en devenir simpliste. La database incluse dans l’installeur semble relativement complète. Autre fausse note concernant la page VNAV où les vitesses calculées sont un peu fantaisistes et ce, quel que soit le cost index que vous indiquerez. Ainsi sans correction de votre part, le FMC vous ferra ralentir en descente à 200 kt bien avant le FL220 ou vous commandera une vitesse de croisière à Mach 0.63. Autre problème, la sélection de la course est impossible depuis la page NAV RAD du FMC. Nous sommes donc contraints d’avoir recours au sélecteur situé à coté du pilote automatique une nouvelle fois.

« Un CDU largement simplifié… »

Les modes VNAV et LNAV sont parfaitement gérés par le pilote automatique, exception faite du problème de vitesse signalé précédemment. Les contraintes d’altitudes sont elles totalement respectées.

Comme nous le signalions ci-dessus, l’overhead est lui une profonde déception. De trop nombreux interrupteurs ne sont pas cliquables. Ainsi, il nous est impossible de gérer le transfert de carburant, l’utilisation des anti-ice et finalement la plupart des systèmes présents sur ce panneau. Nos interactions avec l’appareil via l’overhead se limiteront donc aux commandes des feux extérieurs, des packs (de manière basique), au démarrage des moteurs et de l’APU et à l’alignement des IRS. Il est d’ailleurs à noter que l’absence d’une option « cold and dark », préjudiciable à mon sens, s’explique sûrement par l’impossibilité de mettre en œuvre la plupart des systèmes manuellement. QualityWings précise d’ailleurs que la meilleure technique de mise en route des moteurs est le bon vieux « CTRL+E » présent dans Flight Simulator depuis la nuit des temps. Un peu léger pour add-on se revendiquant le meilleur et le plus réaliste comme l’indique le site de QualityWings. Espérons qu’un update futur viendra corriger ces erreurs de jeunesse.

Bien que souffrant d’un affichage des nombres un peu petit, les PFD, ND et EICAS sont bien reproduits. L’EICAS propose l’affichage des pages ENGINE et STATUTS. Les messages s’affichent correctement on regrettera seulement l’absence des alarmes correspondantes.

La navigation est conforme à la réalité. A l’instar du 757 de CaptainSim à sa sortie, on regrettera, cependant, la possibilité de sélectionner la fréquence ILS directement depuis le sélecteur NAV situé à gauche du pilote automatique, chose impossible dans la réalité. Le thrust computer panel est lui parfaitement reproduit, les modes TOGA, CLB, CRZ, TO 1, TO 2, CON sont tous simulés.

Le modèle de vol est quant à lui un peu décevant du point de vue de la motorisation. A la mise en puissance lors du décollage, on ressent la vague impression d’avoir entre les mains un avion en papier propulsé par un moteur sorti des usines d’Arianespace. La distance de décollage est incroyablement courte et peu crédible pour un appareil de ce gabarit. Le comportement en vol semble lui nettement plus cohérent. L’avion est agréable à piloter et ses réactions sont bien plus crédibles que la puissance de ses moteurs.

Les différents systèmes

C’est sur ce point que se situe la grande déception. L’overhead, bien que parfaitement reproduit, n’offre que peu d’intérêt tant QualityWings semble lui avoir accordé que très peu d’intérêt. Seules les fonctions basiques telles que l’allumage de l’éclairage extérieur, la mise en route simplifiée de l’APU, la « gestion » des packs et l’alignement un peu simpliste des IRS nous sont proposés. Espérons qu’un update futur viendra corriger cette lacune.

Le pilote automatique est quant à lui dénué de bon sens. Les réactions de celui-ci ont une fâcheuse tendance à nous rappeler nos débuts sur le Cessna générique de Flight Simulator. La gestion du plan vertical présente des lacunes difficilement acceptables pour un add-on annoncé comme l’ultime simulation du Boeing 757.

Les sons

L’ambiance sonore est agréable. Les bruits des moteurs semblent conformes à la réalité et sont assez immersifs. Les différents mouvements des rares interrupteurs cliquables sont accompagnés de sons différents en fonctions de leur catégorie.

Références

The Ultimate 757 Collection – 22.45 EUR – FSX/FS9

Plus d’informations

NOS NOTES ...
Note globale
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quality-wings-boeing-757En s’intéressant pour la première fois au 757 de QualityWings, on se retrouve devant un paradoxe. Le site de l’éditeur annonce « le meilleur et le plus réaliste des add-on » alors que leur slogan se résume par « la complexité simplifiée ». Autant dire que ces promesses antagonistes ne pourront être tenues conjointement. Autrement dit, QualityWings pourra toujours revendiquer avoir atteint son objectif. Bien que loin d’être parfait, ce nouvel opus pour FS9 et FSX aura sa place sur le marché. Si le 757 de QualityWings ne peut rivaliser avec celui de CaptainSim il offre une alternative entre les avions génériques et les produits destinés aux hard-core simmers. Une transition idéale dans la progression du pilote virtuel ou tout simplement un appareil qui permettra de voler avec les avantages d’un avion évolué mais sans les contraintes et à condition de ne pas être trop exigeant. Sûrement un avantage pour certains, mais une déception pour les hard-core simmers. Il ne manque cependant peu de choses pour en faire un add-on digne des meilleurs mais cela ne pourra se faire sans des mises à jour conséquentes pour gommer ces défauts de jeunesses. En conclusion, la « complexité simplifiée » oui, mais le meilleur et le plus réaliste des add-ons, pas encore. A plus de 40€, nous pouvions pourtant espérer un peu plus.